Après le rachat du norvégien Helly Hansen par le canadien Canadian Tire, le licenciement de la force de vente française de Musto, lui même racheté par Helly Hansen en octobre dernier, c'est au tour d'une autre grande marque des vêtements marins d'entrer dans la tempête : Henri Lloyd.

La semaine dernière, le 8 juin plus précisément, Chris Ratten  et Jeremy Woodside, de la société RSM Restructing Advisory LLP ont été nommés administrateurs judiciaires des sociétés Henri Lloyd Limited et Henri Lloyd International Limited, qui conçoivent et commercialisent la ligne de vêtements dédiés à la voile et aux lisirs nautiques Henri Lloyd.

En Grande-Bretagne, où la marque disposait de 7 magasins en propre, des affichettes ont été apposées sur les devantures annonçant la fin de l'activité de la boutique, à la date de la mise en redressement de l'enseigne.

5 de ces magasins auraient d'ailleurs déjà été cédés, du fait d'emplacements attractifs.

C'est en 1963 que la marque avait été créée à Manchester, par le Britannique Angus Lloyd et Henri Strzelecki, un vétéran polonais de la seconde guerre mondiale, dont deux des descendants, dirigeaient toujours la société, Paul Strzelecki et Martin Strzelecki.

Selon nos informations, le placement de la société Henri Lloyd en redressement judiciaire viendrait en grande partie de son activité en magasin, très difficile, du fait d'une forte concurrence sur les prix, également d'un fonctionnement en pré-commandes qui ne faciliterait pas le réassort en cours de saison, une démarche peu apprécié de la clientèle, et enfin de la concurrence du commerce en ligne.

Le positionnement de la marque sur le street wear - garant de volumes mais de petites marges - ne semble pas avoir été opportun, Henri Lloyd ayant perdu ces dernières années près de 2 millions de livres par an...