La chute d’une grue a causé un trou de 5 mètres dans le pont du navire, immobilisé depuis un an pour des travaux de maintenance. L’accident s’est produit lorsque le dock flottant sur lequel le porte-avions était amarré a coulé, causant 1 mort et quatre blessés parmi les ouvriers. 

L’incident est survenu dans la nuit du 30 au 31 octobre, à Mourmansk, où l’Amiral Kouznetsov est stationné pour des travaux d’entretien qui devraient s’étaler jusqu’en 2021. Les premiers éléments indiquent qu’il n’était pas assuré.

« Nous évaluons l'étendue des dégâts. Une grue de 15 mètres est tombée sur le pont, il est clair qu'il y a des dommages à la coque et sur le pont », relate Alexeï Rakhmanov, président de l'entreprise publique russe United Shipbuilding Corporation (USC), en charge de la rénovation du porte-avions. 

« Heureusement, cela ne s'est pas produit sur une zone vitale pour l'exploitation du navire », poursuit Alexeï Rakhmanov, cité par l'agence de presse russe TASS.

Entré en service en 1991, l’Amiral Kouznetsov a notamment été envoyé en Méditerranée dans le cadre de l’interviention russe en Syrie. 

D’après un porte-parole de l’entreprise de réparation navale Zvedotchka (filiale d’USC), l’accident aurait été causé par une coupure de courant qui a empêché les pompes du dock flottant de fonctionner. Les ballasts du dock se sont alors remplis, le faisant couler. 

Le porte-avions a ensuite été transféré sur un autre quai ; selon Zvedotchka, cet accident ne retardera pas les travaux. 

L’entreprise USC a annoncé qu’elle porterait plainte contre le groupe russe Rosneft, propriétaire du chantier naval où ont lieu les travaux. « Nous devrons le faire. Le ministère de la Défense ne prend pas en charge les frais d'assurance, par conséquent le bateau n'était pas assuré », déclare Alexeï Rakhmanov. Il précise également que la grue « a laissé un trou de quatre à cinq mètres » sur le pont du porte-avions.

L’opérateur d’électricité russe Rosseti a pour sa part annoncé n’avoir pas enregistré la moindre interruption de l’alimentation électrique sur ses réseaux au moment de l’accident.  

Tout est sous contrôle dans l'industrie militaire russe...