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Le nouveau porte-avions sera à propulsion nucléaire

En visite à l'usine Framatome du Creusot (Saône-et-Loire), Emmanuel Macron a annoncé le mardi 8 décembre que le nouveau porte-avions serait, comme le Charles de Gaulle, à propulsion nucléaire. Il devrait remplacer le porte-avions actuel d’ici à une quinzaine d’années.

Crédits photo : Naval Group
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« C'est à Saint-Nazaire que sera construit le porte-avions de nouvelle génération, qui succédera au Charles de Gaulle en 2038, avec, en ligne de mire, 2036 pour les premiers essais à la mer », annonçait en mai la ministre des Armées.

« Notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire », a déclaré le 8 décembre le chef de l’État, cité par l’AFP. L’autonomie stratégique de la France, « c’est bien sûr la dissuasion, dans toutes ses composantes, c’est bien sûr la propulsion de nos sous-marins nucléaires lanceurs d’engins comme d’attaque, c’est aussi la propulsion nucléaire de nos porte-avions ».

Ce porte-avions de nouvelle génération n’a pas encore de nom, mais il fera 75 000 tonnes pour 300 mètres de long, contre 42 000 tonnes pour 261 mètres pour le Charles de Gaulle, avec un coût total annoncé de 7 milliards d’euros.

Pour lui assurer la même vitesse que le Charles de Gaulle (28 nœuds) avec une telle prise de poids, le PANG (porte-avions de nouvelle génération) sera doté de deux chaufferies nucléaires thermiques K22 de 220 MW, soit une hausse de puissance de 50 % par rapport aux réacteurs K15 du Charles de Gaulle (150 MW). 

Ces améliorations devraient aussi lui permettre d’embarquer les nouveaux NGF (New Generation Fighter), successeurs du Rafale développés dans le cadre du programme franco-allemand SCAF (Système de combat aérien du futur), qui devraient peser 30 tonnes, contre une vingtaine de tonnes pour le Rafale Marine actuel, et d’accueillir 60 à 70 avions, contre 35 à 40 pour le Charles de Gaulle

Il représente « un instrument de puissance et de souveraineté » selon Florence Parly. Ce nouveau navire, ce sera « 75 000 tonnes de diplomatie » sur les mers, explique-t-elle sur Franceinfo.

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