Historiquement les côtres étaient des petits navires de guerre très toilés qui montaient un gréement aurique (muni ou non d'une flèche) et portaient simultanément, au minimum, deux voiles d'avant, dont un foc et une trinquette, montées chacune sur un bout dehors plus ou moins imposant et toujours amovible.
Si la grand voile à flèche est d'un seul tenant on parle de côtre houari. Les cormorans bretons sont de petits côtres houari.
Si en revanche, la grand voile est fractionnée en deux voiles triangulaires on parle alors de côtre aurique. Le célèbre Pen Duick d’Eric Tabarly en est un bel exemple.
Enfin si le côtre est muni de deux grand voiles dont une voile carrée en haut, on parle alors de côtre à hunier ! Le Renard de Surcouf est un superbe exemplaire de côtre à hunier. Notez l’impressionnante surface de voile lorsqu’il navigue comme ici, “tout dehors”!
Du temps de la marine à voile, les gréements auriques portaient une importante surface de voile difficile à manœuvrer en équipage réduit.
Les deux voiles d'avant du côtre les rendaient plus faciles à amener ou à envoyer qu'une voile unique (les voiles de l’époque étaient confectionnées en coton et bien lourdes une fois mouillées).
C'est le principe du fractionnement du gréement.
Ces bateaux, très rapides, emportaient les commandos de l’époque, profitant de leur vitesse supérieure pour rattraper les navires ennemis. Cette caractéristique en fit d’excellents navires corsaires dont la tactique consistait à prendre de vitesse des navires marchands, puis détruire, au moyen de l’artillerie légère présente à bord, le gouvernail de leur cible pour ensuite les prendre à l’abordage et les arraisonner.
Les pilotes des ports utilisaient fréquemment des côtres pour rejoindre rapidement, et par tous les temps, les bords des navires à guider.
Le côtre moderne est équipé d'un gréement dit bermudien, qui ne comporte qu'une seule voile sur le mât, la grand voile.
Il dispose toujours d’au moins deux voiles d'avant, grées sur leur étai propre, et frappées sur un bout dehors ou sur une cadène sur le pont.
Ce type de gréement est courant sur les grands voiliers de voyage pour les possibilités de fractionnement de la voilure qu’il autorise.
En effet, en traversée, il n’est pas possible d’éviter le mauvais temps. Il faut continuer à naviguer tout en conservant un navire manœuvrant.
Le côtre permet de gréer une voile d’avant de mauvais temps rapidement et sans difficulté car celle-ci est souvent déjà installée sur propre son étai à enrouleur. On rentre le foc ou le génois et on déroule la trinquette ou le tourmentin.
En cas de mauvais temps, il n’y a donc qu’à prendre 2 ou 3 ris dans la grand voile, rentrer le génois et sortir le tourmentin pour passer d’une configuration “tout dehors” à une configuration “mauvais temps”.
Sur ce Garcia 52, deux voiles d’avant sont gréés, chacune sur son propre étai.
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