Pour ce cinquième volet de notre grand dossier traitant de la pêche au bar, nous vous proposons de nous intéresser à une technique de pêche que l'on n'associe pas forcément à ce poisson, à savoir la pêche à la traîne... Pourquoi ne pas exploiter le mouvement du bateau pour animer les leurres et appâts
en pratiquant la pêche au Bar à la traîne ?

Comment approcher les bars en pêche à la traîne ? Quelles sont les méthodes de traîne qui marchent ? Avec quel matériel ?

Technique de pêche très ancienne car compatible avec les basses vitesse des voiliers, la pêche à la traîne regroupe un ensemble de techniques simples se pratiquant aussi bien en
côtier qu’en hauturier.

Ce ne sont pas les voileux amateurs de thazard des tropiques qui nous contrediront !

La pêche à la traîne, pour élargir la Prospection

Le premier avantage de la traîne c’est qu’on se déplace et que l’on peut ainsi couvrir de larges zones de prospection à la recherche de poisson sans se focaliser sur une zone réduite.

On passe ainsi à vitesse réduite (3 à 6 nœuds) au dessus de configurations de fond variées et on peut enchaîner les spots dans la matinée.

Du matériel costaud pour la traîne

Cette pêche se pratique indifféremment à la canne ou à la main.

Pour le bar à la canne, une canne relativement légère mais assez puissante sera parfaitement adaptée. La traîne fatigue le nerf des cannes trop légères.

Pour la pêche du Bar à la main, le problème principal consiste à remonter la ligne à bord sans s'emmêler. Pour cela, le montage d’un treuil de pêche ou enrouleur de traîne peut s’avérer salutaire.

Dans tous les cas choisissez des émerillons très solides les forces en jeu pouvant dépasser les 40 kg ! Selon la nature des postes, le pêcheur à la main adapte son plomb pour raser les fonds. A la canne il faudra choisir le type de poisson nageur correspondant à la zone d’activité des Bars. En surface, les bars raffolent des leurres peu plongeants qu’il prennent pour des sprats...

Trois techniques qui marchent pour le Bar à la traîne

La traîne à la ligne “Criminelle”
 

Cette ligne est conçue pour la prospection du fond. Elle se compose d’une ligne plombée au moyen de chapelets de plombs olive qui traînent sur le fond terminée par un long bas de ligne portant un leurre. Les différents chapelets sont reliés par des émerillons permettant de les mouiller ou non suivant le fond.

La criminelle se pratique à basse vitesse (3 noeuds). Quand on vire, le leurre perd de sa vitesse pour, une fois le virage effectué, accélérer fortement vers le haut, attitude excitante pour les carnivores que sont les Bars...

La traîne à la caille ou à la sablaise
 

Avec ce montage, on cherche aussi à prospecter le fond. Un poids important (au moins 500 grammes) descends au fond. Le bas de ligne est monté sur un triangle de traîne ou un paternoster ce qui lui autorise des mouvements horizontaux, désolidarisé du plomb. On peut armer ces montages de plusieurs leurres souples dont l’effet en nage linéaire n’est plus à démontrer sur les Bars.

La traîne à la canne au poisson nageur

Cette pêche à la traîne se pratique également à vitesse lente, entre 2 et 6 nœuds. Il faut “singer” les conditions de courant ou de marée et les adapter aux types de leurres. En effet, pas question de faire bondir à 6 nœuds, à contre courant, votre dernier leurre !

On file le leurre souple derrière le bateau depuis la canne avec laquelle on effectuera la combat. Selon la topographie des postes, à vous de choisir des poissons nageurs plongeants ou peu plongeants.

Les orphies raffolent des petits poissons nageurs et il est aussi fréquent de prendre sur ces montages un chinchard ou un maquereau... Voire un Lieu !

Remonter le poisson à la traîne

A la traîne, si on arrête le bateau à la touche, on risque le décrochage ou l’accrochage au fond ! Quand ça mord, le pilote doit éviter de ralentir et laisser le temps au pêcheur de mener son combat.

C’est seulement pour remonter le poisson à bord, à l'épuisette, qu’on ralentit nettement.

Réalisable depuis un bateau à moteur tout comme depuis un voilier, la traîne réserve de belles surprises sans nécessiter une grande expérience de la pêche.

Pourquoi alors s’en priver