Alors que la production des bateaux de plaisance est particulièrement forte en ce moment, certains plaisanciers ayant commandé des bateaux à moteur inboard se trouvent confrontés à la pénurie de moteurs Volvo Penta (lire notre article : Volvo Penta, difficulté de livraison des moteurs inboard D3, D4, D5 et D6), qui ne parviennent pas à temps chez les constructeurs de bateaux, avec comme conséquence, soit un retard de plusieurs mois de la livraison, soit une annulation de la vente. Eco Yachting relate la mésaventure arrivée à un plaisancier français pour lequel le chantier et le concessionnaire ont trouvé une alternative vraiment intéresssante à un Volvo D4...

Jean-Pierre (le prénom a été modifié) passe commande d'une vedette inboard d'une petite quarantaine de pieds de long pour environ 5 tonnes, commandée avec deux blocs Volvo Penta D4 en Z-Drive, pour une livraison prévue en juin, soit au début de la saison nautique.

Las, du fait de ses problèmes industriels dans sa fonderie de Skövde, en Suède, la société Volvo Penta annonce en février qu'elle ne pourra pas honorer sa commande, ce qui in-fine annulerait la vente.

Les équipes techniques du chantier et le concessionnaire concerné trouvent une alternative, que Jean-Pierre accepte rapidement, qui consiste à remplacer les deux blocs diesel Volvo Penta D4 DPI (4 cylindres en ligne, 3,7 litres de cylindrée de 270 cv), par deux blocs Mercury Mercruiser MD3.0 (6 cylindres, 3,0 litres de cylindrée pour 270cv avec hélices Bravo 3X).

Un choix très judicieux finalement pour le plaisancier, pour 6 raisons principales, comme l'a expliqué le concessionnaire à ActuNautique :

• Un gain de près de 400kg au total, le bloc Volvo D4 pesant 670kgs, quand le Mercruiser en pèse 470
• Un moteur plus compact en longueur, soit 10cms de gain (mais un peu plus haut), ce qui est toujours appréciable dans une cale moteur
• Un couple moteur quasiment équivalent : 620nm à 2500 trm pour le D4 et 594nm à 2200 trm pour le Mercruiser, avec 200 kgs de moins à pousser pour le moteur américain
• Une architecture V6 plus équilibrée dans le fonctionnement qu'un 4 cylindres, générant moins de vibrations et plus silencieuse
• Un gain anticipé en consommation et de plaisir de pilotage, du fait du gain de poids
• Des commandes joystick plus souples chez Mercruiser que chez Volvo, ou l'on constate traditionnellement plus d'à-coups
• La disponibilité de l'ancre virtuelle livrée avec les Mercruiser, ce qui est un avantage majeur en manoeuvre

Des avantages qui font d'ailleurs dire au concessionnaire que les chantiers en règle générale, devraient offrir au moins deux choix de motorisation sur leurs unités, pour plus de souplesse...

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