8 Mars 2021
La course-école des métiers de la voile sportive reste orientée vers le public, qui se verra proposer une immersion digitale dans ses coulisses.
Deux ans après une première édition qui avait vu la victoire de Yann Eliès et Sam Davies, la deuxième Sardinha Cup, seconde épreuve du calendrier de la classe Figaro Beneteau, aura lieu du 3 au 17 avril 2021.
Malgré l’annulation de l’escale prévue à Peniche, au Portugal, à cause de l’épidémie de coronavirus, les organisateurs du Team Vendée Formation et leurs partenaires ont quand même maintenu l’épreuve, dans un format resserré (deux semaines au lieu de trois), avec deux étapes au large préparées par Guillaume Rotée, le directeur de course.
La première étape de 500 milles (départ le 7 avril) emmènera la flotte de Saint-Gilles Croix-de-Vie au Cap Finisterre, à la pointe nord-ouest de l’Espagne, et la seconde, le 11 avril, mettra le cap vers l’Irlande et le célèbre rocher du Fastnet sur un parcours de 700 à 800 milles.
Pas moins de 20 duos sont déjà inscrits, dont quelques récidivistes : Yann Eliès défendra son titre, cette fois aux côtés de Martin Le Pape (Fondation Stargardt), Loïs Berrehar, deuxième il y a deux ans, sera associé à Tom Laperche, skipper de Bretagne CMB Performance, tandis que Xavier Macaire, qui avait complété le podium en 2019, fera équipe avec Morgan Lagravière (Groupe SNEF).
Seront également de retour en Vendée les skippers Macif Pierre Quiroga et Erwan Le Draoulec, mais aussi Alexis Loison, dans un projet de transmission du Figaro Beneteau Région Normandie au jeune Guillaume Pirouelle, un partage d’expérience que l’on retrouvera également à bord de Bretagne CMB Espoir, dont le nouveau lauréat, Gaston Morvan, sera associé à Ronan Treussart.
Plusieurs duos mixtes seront de la partie : Estelle Greck/Laurent Givry (RLC Sailing-Rêvons Long Cours), Elodie Bonafous/Corentin Horeau (Bretagne CMB Océane), tandis que les jeunes Charlotte Yven et Pierre Daniellot (24 et 19 ans) défendront les couleurs du Team Vendée Formation.
A terre, l’objectif des organisateurs est de mettre en avant les différentes professions de la voile sportive représentées au sein du Team Vendée Formation, qui forme à l’année des jeunes (et moins jeunes) à ces métiers : préparation technique et compétition avec le bateau du Team, organisation en mer et à terre, communication, régie…
La Sardinha Cup est donc pour eux un exercice grandeur nature, au cours duquel ils mettent en pratique ce qu’ils ont appris lors du premier semestre de l’année 2020/2021.
Afin de mieux promouvoir ces métiers et susciter des vocations, l’organisation de course, qui ne peut accueillir de village en raison des restrictions sanitaires, va proposer au public une immersion dans les coulisses de l’épreuve à travers une large couverture digitale : « Nous voulons ouvrir le monde de la course au large et d’un événement nautique au grand public, en lui permettant de comprendre comment est organisée une telle course », nous explique Estelle Graveleau, directrice du Team Vendée Formation.
Grâce à une web TV dédiée et une forte présence sur les réseaux sociaux, les spectateurs digitaux pourront découvrir les différents métiers qui permettent à une telle épreuve de fonctionner, mais aussi ceux qui composent son environnement immédiat, qu’Estelle Graveleau aiment qualifier de « voisins de bureau » : marins-pêcheurs du Pays de Saint-Gilles Croix-de-Vie, gendarmerie maritime, grutiers, conciergerie du port…
Le tout sur un ton ludique et interactif, afin de créer un lien de proximité avec le public. Et pour mieux le renforcer, cette deuxième édition proposera de marcher pour la Sardinha Cup via l’application Kiplin, destinée à promouvoir l’activité physique et à lutter contre la sédentarité en entreprise, notamment en cette période de développement accéléré du télétravail. Salariés d’une même société, groupes d’amis et autres pourront ainsi constituer des équipes de cinq marcheurs, dont le nombre de kilomètres parcourus donnera lieu à un classement.
La totalité des pas effectués par toutes les équipes permettra en outre de faire avancer un bateau virtuel dont la progression pourra être suivie sur la cartographie officielle de la course. Les fonds récoltés par cette opération seront reversés à une association locale.