20 Avril 2021
Après le Trophée Naomis, première étape de 300 milles qui s’est terminée dans un mouchoir de poche, et une seconde de 775 miles, la Saint Hilaire – Sardinha Cup, qui combinait stratégie dans sa première partie et course de vitesse dans la deuxième, la Sardinha Cup aura proposé un programme complet aux 21 Figaro Bénéteau 3.
« La course a été très intéressante à suivre avec de belles conditions, j’ai beaucoup aimé le fait qu’on n’ait peu d’infos, on a retrouvé une certaine idée de la voile, c’était un plaisir de voir les marins raconter leurs histoires au ponton, ça a aussi remis certaines valeurs en haut de la pile, comme la solidarité entre les skippers. On est également contents de les avoir envoyés aux Scilly, cet aspect découverte et voyage fait aussi partie de l’ADN de la course au large, on a parfois tendance à l’oublier », souligne Etienne Saïz, adjoint au directeur de course Guillaume Rottée.
La course aura été sportive, avec à l’arrivée une nette domination de Xavier Macaire et Morgan Lagravière sur Team SNEF, vainqueurs des deux étapes. « Comme l’ont dit leurs adversaires, ils ont été impériaux, ils nous ont impressionnés par leur régularité et leur vitesse, ils avaient toujours un petit plus par rapport aux autres, quelles que soient les conditions », note Guillaume Rottée.
Qui ne manque pas de souligner la très bonne deuxième place d’Elodie Bonafous, associée à un revenant sur le circuit, Corentin Horeau (Bretagne CMB Océane) : « J’avais repéré Elodie quand elle était venue naviguer sur des sessions d’entraînement que nous avions organisées il y a deux ans à La Grande Motte, je m’étais dit qu’elle avait un gros potentiel, elle le confirme, je pense qu’on n’a pas fini d’entendre parler d’elle. »
Comme en 2019, il y a une femme sur le podium final, et comme il y a deux ans, Yann Eliès en fait partie (tout comme Xavier Macaire, troisième de la première édition).
Vainqueur en 2019 avec Sam Davies, le Briochin a cette fois pris la troisième place avec Martin Le Pape (Gardons la Vue-Fondation Stargardt). « J’ai adoré passer du temps en mer, bouffer du mille, on a eu notre compte, c’est vraiment dans ce sens-là que doivent aller les courses du circuit », a-t-il commenté.
« Sportivement, l’idée des longs parcours est une évidence, ça ouvre des options comme on a pu le voir sur la deuxième étape avec trois stratégies différentes pour aller aux Scilly et finalement très peu d’écarts entre les bateaux, ça a été un vrai combat avec du suspense jusqu’au bout, la monotypie est remarquable d’équité, il faut le souligner », conclut Etienne Saïz.
Avec 241 inscrits et 18 126 741 pas effectués, soit 12 689 kilomètres parcourus au total, l’opération « Bateau des marcheurs », lancée sur la deuxième édition de la Sardinha Cup via l’application Kiplin, aura dépassé les attentes des organisateurs : « Nous avons été surpris par le nombre de participants, mais surtout par l’engouement que le jeu a suscité, on a vraiment senti que les marcheurs se sont pris au jeu, avec beaucoup d’échanges sur le forum de l’application », se félicite Jean-Denis Fouquet, président du Team Vendée Formation.
« Ce que je retiens surtout, c’est que 69 % des participants ont reconnu avoir plus d’activité physique que d’habitude, ça veut dire qu’on a rempli notre mission et qu’on a fait preuve d’utilité. En tout, les marcheurs auront parcouru plus d’un demi-tour du monde pour la Sardinha Cup au Pays de Saint Gilles ! L’autre point positif, c’est que cette opération nous aura permis de toucher un public différent qui s’est du coup intéressé à la course et a marché à côté des skippers via le bateau des marcheurs qui figurait sur la cartographie officielle. » La palme revient au Groupe Beneteau, qui place huit équipes aux huit premières places au classement général – la victoire revenant à celle des « Winners du Mag 10 » !
Malgré le contexte sanitaire actuel, qui a empêché l’installation d’un village officiel, le public a pu suivre la course grâce à un dispositif 100 % digital qui a mis en avant les sportifs et la régate, mais aussi les coulisses de l’événement :
« L’opération « Bateau des marcheurs » et la découverte des métiers ont permis d’apporter un souffle nouveau et de raconter d’autres histoires. Notre objectif était aussi de mettre en avant le concept de course école, là aussi, l’objectif est rempli avec des jeunes qui ont pu découvrir l’envers du décor et participé à la réussite de l’événement », explique Estelle Graveleau, directrice du Team Vendée Formation.
« Sportivement, nous sommes fiers d’avoir réussi à proposer la plus longue course jamais disputée en Figaro Beneteau 3, les sourires des marins à l’arrivée au ponton jeudi sont la meilleure récompense du travail bien fait. Je tiens à remercier toute l’équipe qui aura été soudée, autonome et hyper motivée, ce qui a rendu cette organisation très fluide avec un œil neuf qui me paraît nécessaire aujourd’hui. »
Au moment de boucler cette deuxième édition, Estelle Graveleau se projette d’ores et déjà vers la troisième : « Nous sommes obligés de revenir ! L’histoire est désormais bien inscrite dans le Pays de Saint Gilles, nous espérons enfin aller au Portugal pour que le nom de Sardinha Cup prenne tout son sens, rendez-vous en 2023 ! ».
La Sardinha Cup, véritable course école, aura aussi été l’occasion de la remise du Trophée des Lycéens, puisque des élèves en formation chaudronnerie du Lycée Eric Tabarly à Olonne sur Mer ont été sollicités par les organisateurs.
« Quoi de mieux qu’un cas concret pour apprendre ? » explique Estelle Graveleau. « C’est tout le concept de la Sardinha Cup. Les élèves du Lycée professionnel Eric Tabarly nous ont offert de très beaux trophées. Ils ont pu ainsi se rendre compte de l’ensemble d’un processus industriel - design, modélisation 3D, fabrication - jusqu’à participer à la remise de leur travail au team. Merci à eux et aux équipes enseignantes. »
Classement du Trophée Naomis (Etape 1 - 300 milles)
Classement de la Saint Hilaire - Sardinha Cup (Etape 2 - 775 milles)
Classement général de la Sardinha Cup 2021