10 Avril 2021
Cette seconde étape consiste en un aller-retour de 775 milles entre le Pays de Saint Gilles et les îles Scilly, en passant par les estuaires de la Gironde et de la Loire, soit le plus long parcours jamais disputé en Figaro Bénéteau 3.
Arrivés le vendredi 9 avril à 6h pour les premiers (Xavier Macaire & Morgan Lagravière, Team SNEF) et à 13h 34 pour les derniers (Jonas Gerckens et Sophie Faguet, Volvo), les 21 duos inscrits à la Sardinha Cup vont repartir dimanche à 17h et auront donc un peu plus de deux jours pour récupérer entre les deux étapes.
Pour les skippers, cette récupération passe avant tout par le sommeil, mais pas seulement : « Je dors beaucoup, je fais des étirements et des massages pour évacuer les courbatures, et comme j’ai souvent assez faim, je mange beaucoup, j’ai besoin de récupérer de l’énergie. Rien de bien compliqué finalement », sourit Xavier Macaire.
« Je commence par une bonne douche et une première grosse sieste, quelle que soit l’heure de l’arrivée. Pendant les escales, j’aime bien rester un peu zen, faire des étirements, un footing si j’ai le temps et s’il fait beau », explique de son côté Elodie Bonafous (Bretagne CMB Océane), qui, pluie oblige, y a renoncé samedi. « La sieste de l’après-midi est indispensable », ajoute Erwan Le Draoulec (Macif). « Comme Pierre (Quiroga, son co-skipper) est aussi un adepte, ça ne dérange personne ! J’aime bien aussi aller courir. Hier, j’ai fait un petit footing, ça permet de se dégourdir les jambes, d’avoir un peu de fatigue physique, donc de mieux dormir. »
Le Rochelais Alexis Thomas est lui aussi un adepte de l’effort physique, même s’il a dû s’en passer ce samedi : « En général, je vais nager et courir, là, ça n'a pas été possible, parce que je me suis fait une entorse à la cheville droite sur la Solo Maître CoQ. » Et le skipper de Charente Maritime d’ajouter, à propos de ses routines : « Comme je ne suis pas un gros dormeur, j’évite de trop dormir, sinon, je suis un peu dans le « pâté ». J’essaie aussi de manger sainement, même si je me suis fait une grosse côte de bœuf hier, il faut aussi se faire plaisir ! Et j’aime bien débriefer ma navigation au petit-dej. Ce matin, j’ai récupéré ma trace de la première étape pour l’analyser. »
Ce débrief, le Britannique Alan Roberts (11e de la première étape avec Violette Dorange sur Devenir) tient à le faire rapidement : « J’aime débriefer la première étape assez vite après l’arrivée pour me la vider de la tête et passer à autre chose », à savoir à la deuxième étape, la Saint-Hilaire Sardinha Cup, qui s’annonce comme un copieux plat de résistance d’environ cinq jours.
La direction de course a validé son tracé ce samedi : l’étape démarrera dimanche à 17h, avec un parcours initial devant Saint-Gilles-Croix-de-Vie et un pointage à la bouée Les 5 Pineaux.
Ensuite un aller-retour vers les îles Scilly, au sud-ouest de l’Angleterre, à laisser à tribord, puis une descente vers la marque d’eaux saines BXA, à l’entrée de la Gironde, et un retour vers Saint Gilles, où, comme sur la première étape, une porte sera mise en place, et qui pourra servir de ligne d’arrivée si le timing prévu ne peut pas être respecté.
Enfin, les 21 équipages contourneront la cardinale Sud Banc de Guérande, à l’entrée de l’estuaire de la Loire, avant de revenir vers la ligne d’arrivée à Saint Gilles.
La Saint Hilaire – Sardinha Cup fera donc 775 milles, ce qui fait de cette deuxième étape la plus longue distance jamais courue en Figaro Bénéteau 3.
« On est venus pour ça, on va vraiment entrer dans un rythme de course au large, ça veut dire bien s’organiser pour manger et dormir, et on va faire des grands bords avec de la stratégie à long terme », se réjouit Alan Roberts. « Ça va être très différent de la première, ajoute le novice Guillaume Pirouelle (Région Normandie). On sort de deux nuits en mer avec du portant et des conditions favorables, pendant lesquelles on n’a quasiment pas été mouillés, là, ça sera pour moi la vraie découverte du large. »
Pour Alexis Thomas aussi, cette étape aura un parfum de découverte : « Je trouve que c’est vraiment cool, parce que ça monte crescendo. Ça va être intense, mais comme on est en double, ça va nous permettre de lâcher prise et de se reposer sur l’autre par moments, de se faire un peu moins mal. » Le mot de la fin est pour Tom Laperche (Bretagne CMB Performance) : « C’est un grand plaisir de partir sur 4-5 jours, ça ne nous arrive pas si souvent que ça, il faut en profiter. En plus, on va dans un endroit magique, les Scilly, c’est hyper sauvage, ça va être une super étape ! ».