Situé à l'embouchure du Rhône à Port-Saint-Louis-du-Rhône, Port Navy Service, accueille, sur ses 32 hectares de terrain, plus d'un millier de navires de plaisance.
Il s'agit du plus gros site européen de stockage de bateaux à sec.
Visite.
 

Installé à l'ouest de Marseille, à Port-Saint-Louis-du-Rhône, l'embouchure de ce fleuve, Port Navy Service est situé au cœur de la Méditerranée.
Les ports d'Espagne continentale, des Baléares, de Corse, de Sardaigne et d'Italie ne sont qu'à quelques jours de convoyage.
 

Pourquoi stocker son voilier à sec ?

La plupart des navires de plaisance sont construits dans un composite de fibre de verre et de résine polyester. Le séjour prolongé à l'eau de ces coques ne favorise pas leur durée de vie. Les coques métalliques apprécient tout autant les séjours à sec.
En effet, et tout particulièrement sur les embarcations les plus anciennes, le carénage annuel ne suffit pas.
Le stockage à sec, autorise un séchage parfait des coques et des aménagements, gage de longévité des équipements.
C'est aussi l'occasion de pouvoir offrir à son bateau des améliorations à réaliser soi-même, ou par l'intermédiaire d'une entreprise spécialisée.
Enfin, pour les propriétaires décidés à vendre leur bateau, le port à sec permet un accès facile et une visite aisée des œuvres vives.
 

Un port à sec ?

Port Navy Service s'étend sur 32 ha et possède une capacité totale de près de 1500 places à sec. Deux darses (6,17 m de largeur et 8,15 m) et une rampe de mise à l'eau de 10 m de large, permettent d'accueillir des bateaux de tout gabarit, et tout particulièrement les multicoques.
Les gros catamarans atteignent allègrement les 9 mètres de largeur ! Il y en a en permanence près de deux cent sur les terre-pleins.
Les deux travelift de 120 et 50 tonnes, les deux remorques de 15 et 25 tonnes permettent à l'entreprise de déplacer des navires d'une longueur pouvant atteindre les 35 m.
Port Navy Service dispose de ses propres bers que mettent en œuvre ses équipes de lamaneurs et de grutiers.
Une grue télescopique propre à l'entreprise, permet de mater des voiliers dont les espars atteignent les 40 mètres.

Une aire de carénage de 2200 m2 permet de traiter simultanément une quinzaine de bateaux dont les effluents sont collectés et retraités.

Lors de notre visite, une "gulet" de 21 m circulait dans les allées.
Particuliers et professionnels ne s’y trompent pas avec une clientèle composée principalement de Français mais aussi de plaisanciers d’europe du nord.
Quelques loueurs hivernent leurs flottes à Port Navy Service.

Une multitude de services sur place

Le site, installé sur un terrain qui abrite est autrefois une scierie de bois exotique africain, comporte également 15000 mètres carré d'atelier couvert.
Ces ateliers abritent une dizaine d’entreprises (indépendantes de Port Navy Services) spécialisées : un accastilleur, trois chantiers navals spécialisés dans la maintenance (electricite, polyester, menuiserie, gréement, carénage, photovoltaïque), un ferronnier de marine, un voilier, un agent Volvo-Yanmar-Suzuki et un mécanicien.

Philippe Froment, le PDG, assure, avec son équipe, le courtage des bateaux à vendre et en commercialise une quarantaine par an. Pas mal !

Un port à sec constitue un excellent endroit pour acheter un bateau, l'offre étant importante. En plus des bateaux dont Philippe Froment se charge du courtage, des dizaines d'autres sont marqués "à vendre" offrant un panel large de bateaux facilement repérables et expertisables.

Le restaurant, la laverie, le carénage, la location de la cabine de peinture XXXXL, celle de logements meublés, de box et garages individuels sont assurés directement par Port Navy Service.
 

Une idée de tarifs

Quand on connaît la difficulté à obtenir une place de port et le montant des droits annuels, on comprend  le succès d’une telle infrastructure telle Port Navy Service dont les tarifs annuels sont très inférieurs à ceux pratiqués dans des ports à l’eau du secteur.

Un port à flots en projet

C'est parfois la crise du logement, devant les darses de Port Navy Service, entre ceux qui ont plusieurs jours d'avance pour cause de fenêtre météo, et ceux qui décèlent une avarie à la remise à l'eau, sans compter les entreprises nautiques qui doivent effectuer des essais à l'eau.

Pour éviter de laisser se créer un goulot d'étranglement en amont ou aval du site, Philippe Froment a dans ses cartons un port à flot destiné à servir de zone tampon.

Sur les 100 places prévues (juste devant les darses), 50 seront destinées à des particuliers, en location de courte durée, tandis que les 50 autres seront destinées aux professionnels, motoristes et autres constructeurs, en location longue durée.

Le projet, en cours de d'étude environnementale d'impact comporte un quai principal brise clapot et un ensemble de pannes et pontons flottants amarrés à des pieux. Un investissement prévisionnel de 4 M€ qui s'insère parfaitement dans la volonté municipale de développer un pôle dédié au nautisme.