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Moteurs bateaux - Couple diesel-hélice partie 2/2 : Faire du courant

Dans un précedent article, nous avons étudié les fortes pertes qui naissent de l'utilisation d'un moteur diesel à mi-régime.

Pour les utiliser à bon escient, on a besoin d'une charge supplémentaire, différente de la propulsion.

Quelles sont les options ?

Moteurs bateaux - Couple diesel-hélice partie 2/2 : Faire du courant
Moteurs bateaux - Couple diesel-hélice partie 2/2 : Faire du courant

Le moteur dont les courbes de puissance et de charge d'hélice sont représentées ci-dessus est un moteur diesel atmosphérique Yanmar 4JH-57 (57 HP) du type de celui installé sur de voiliers monocoques et catamarans de taille moyenne (45-50').

 Même sur ce moteur relativement peu puissant, on lit une plage de puissance perdue qui varie de 18 kW au début à zéro, à mesure que le régime approche du régime maximal.

A mi-régime, à vitesse de croisière, ce sont 15 kW qui sont théoriquement récupérables.

Les machines attelées au moteur font d'excellentes candidates. 

Un alternateur à régulation

La première option consiste à ajouter un alternateur. Les alternateurs à régulation externe, comme les Mastervolt ou les Balmar, sont de puissantes machines capables de délivrer jusqu'à 3 kW. Leur régulation va adapter leur production de courant (et la charge relative portée sur le moteur) à leur température et à celle des batteries.

Un alternateur comme le Balmar XTF-250 est capable de délivrer 3 kW, sur de très longues périodes. Un tel appareil améliore considérablement l'autonomie électrique du navire sur lequel il est monté sans pour autant entraîner une consommation plus élevée de carburant.

Mais 3 kW sur 15, on peut faire mieux. Il faut alors se tourner vers une machine plus puissante comme l'extraordinaire Integrel. Integrel est une sorte de méga-alternateur, d'une puissance nominale de 6 kW très finement régulé. L'électronique de gestion est capable d'en ajuster la plage de puissance au régime moteur ainsi qu'à la température de la machine et à celle des batteries. Le Yanmar 4JH57, comme presque tous les moteurs de plaisance, est adapté à cette charge supplémentaire.

Les accouplements hybrides parallèles

Les accouplements hybrides parallèles, ou prises de force, sont des techniques d'hybridation qui permettent de partager une hélice entre deux moteurs, thermiques et électrique.

Une prise de force alimente le moteur électrique depuis le thermique. Le moteur électrique est plus faiblement dimensionné que le moteur diesel, afin d'utiliser les pertes du diesel de propulsion. Une hybridation parallèle procure un moyen de propulsion propre au navire sur lequel il est monté. 

La prise de force Transfluid HM 460 peut ainsi être couplée avec un moteur électrique de 8  kW. Ce moteur confère au bateau une propulsion additionnelle propre tout en lui procurant une importante capacité de génération de courant (NDLR sensiblement équivalente à la puissance du moteur électrique). 

La gamme de prises de force marines de Transfluid démarre pour des puissances moteur de 40 kW et s'étend jusqu'à 1500 HP, la puissance des moteurs électriques adaptables suivant également  cette augmentation.

Moteurs bateaux - Couple diesel-hélice partie 2/2 : Faire du courant

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