9 Mai 2023
La compagnie Hurtigruten, opère, à la manière de Ponant, des croisières au long cours dans des territoires reculés, peu ouverts au tourisme de masse.
Mais la société opère toujours sept express côtiers sur des routes côtières remontant, vers le cercle polaire et le Spitzberg. Ces croisières ont lieu dans les eaux norvégiennes, visitent les fjords.
Or, la Norvège a édicté une réglementation interdisant l'entrée dans ses West Norvegian Fjords aux navires commerciaux thermiques à compter de 2026. Une réglementation qui devait mûrir, en Norvège, depuis un moment et qui a poussé la société à développer un plan d'action qui a conduit à la mise à l'eau des deux premiers hybrides diesel-électriques à batteries, les MS Amundsen et MS Nanssen.
C'est maintenant l'ensemble des navires de la flotte qui vont être convertis aux bio-fuels pour réduire les émissions de CO2 de 25% et celles de NOX de 80%.
C'est dans ce cadre général que s'inscrit le partenariat entre les deux sociétés Norvégiennes. Entre les trois sociétés Norvégiennes, devrait-on dire, car Hatloy Maritime, une autre entreprise Norvégienne, fournit les semi-rigides OxPro qui équipent les bateaux.
Le choix de Hurtigruten s'est porté sur le moteur Evoy Breeze, un moteur de 90 kW (équivalent 120 HP selon le constructeur) en 400 V.
Au-delà de la question des émissions, le remplacement d'un moteur hors-bord thermique par un électrique offre un avantage économique majeur quand les bateaux naviguent beaucoup. À raison de 500 heures par an et 25 L/H, un électrique rechargé à bord d'un navire de croisière (sur ses batteries ou générateurs) coûte près d'un demi-million d'€ de moins qu'un thermique, sur la durée de vie du moteur. Une somme à mettre en rapport avec les 135 k€ que coûtent le moteur, la batterie, les contrôles et le chargeur de l'Evoy Breeze...