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Pourquoi LVMH pourrait payer Riva au prix fort en cas de rachat de la marque de yachts italiens

Avec une marge de 16,0%, un EBITDA ajusté de 138,2 millions d'euros et des prises de commandes qui dépassent le milliard d'euros, menant à un carnet de commandes record de 1,6 milliard d'euros à ce jour, le Groupe Ferretti poursuit sa croissance. Des bons comptes qui pourraient conduire le groupe français LVMH à payer RIva au prix fort, si tant est que Bernard Arnault soit réellement intéressé par sa reprise (lire notre article du 8 novembre dernier).

Pourquoi LVMH pourrait payer Riva au prix fort en cas de rachat de la marque de yachts italiens

Le Groupe Ferretti annonce ainsi, pour son 3e trimestre de l'exercice 2024 :

  • Des prises de commandes ayant atteint 736,9 millions d'euros au cours des neuf premiers mois de 2024 et "qui s'élèvent aujourd'hui à plus d'un milliard d'euros, grâce à une forte prise de commandes réalisée après la clôture du trimestre, à la lumière également de la réponse positive des derniers salons nautiques auxquels le Groupe a participé".
  • Un carnet de commande à aujourd'hui, incluant donc les prises de commandes réalisées après la fin du 3ème trimestre, de près de 1,6 milliard d'euros.
  • Un chiffre d'affaires net des nouveaux yachts s'élèvant à 865,3 millions d'euros, soit une augmentation de 3,8 % par rapport aux neuf premiers mois de l'année 2023 (856 millions en 2023).
  • Un EBITDA ajusté de 138,2 millions d'euros, soit une augmentation de 10,7 % et une marge de 16,0 %, soit une augmentation de 100 points de base par rapport aux neuf premiers mois de 2023.
  • Un bénéfice net égal à 62,2 millions d'euros, en ligne avec les 61,9 millions d'euros des neuf premiers mois de 2023 (61,9 millions en 2023).
  • Une position financière nette de 149,6 millions d'euros de trésorerie nette au 30 septembre 2024.

L'ASSEMBLEE GENERALE DES ACTIONNAIRES CONVOQUEE

Le Conseil d'administration de Ferretti S.p.A. a examiné et approuvé les résultats financiers consolidés au 30 septembre 2024 et a convoqué la prochaine assemblée générale ordinaire des actionnaires. 

M. Alberto Galassi, administrateur délégué du groupe, a déclaré sur ActuNautique Yachting Art : "Avec la clôture de ce trimestre, nous avons atteint un nouveau record de rentabilité, atteignant 16%, confirmant la force et l'efficacité de notre stratégie. Au troisième trimestre 2024, nous avons observé une augmentation significative des prises de commandes sur le segment des Super Yachts, confirmant le succès de notre positionnement sur ce marché à travers la valorisation de nos marques. Nous observons également d'excellents signes sur le segment des Composite Yachts, qui devrait donner un nouvel élan aux prises de commandes. En outre, les bons résultats de notre participation aux principaux salons nautiques méditerranéens et l'ouverture de la saison américaine contribuent à nos perspectives, étant donné qu'il s'agit d'activités susceptibles d'apporter des bénéfices concrets à court terme. Le carnet de commandes au 30 septembre s'élève à 1,3 milliard d'euros, et en ajoutant les commandes reçues après la clôture du trimestre, la valeur est en ligne avec celle enregistrée au cours des neuf premiers mois de 2023. En ce qui concerne l'industrie, nous poursuivons à un rythme rapide la construction du chantier naval de Ravenne, qui nous permettra bientôt d'élargir et d'améliorer encore notre offre, en optimisant le mix produits et en consolidant notre position dans les segments à fort potentiel de croissance et de rentabilité."

Décryptage - Il est étonnant que le Groupe Ferretti communique sur ses chiffres à la fin du 3e trimestre, en les mettant en permanence en parallèle à la position comptable actuelle, non auditée. De là à penser qu'il faut rendre la mariée plus belle, par les temps qui courrent. D'ailleurs, quand on s'intéresse aux comptes 2023 du groupe, la position nette sur 9 mois, est passée de 288 millions en 2023, à 149 millions en 2024 : le groupe brûle donc du cash, près de 139 millions nets sur 12 mois. Les prises de commandes sur 9 mois, pour leur part, sont passées de 875 millions, à 736 millions, soit une baisse de 139 millions, la marge étant passée, sur cette période, de 15 à 16%.

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