Comme sur une voie de chemin de fer, ils sont lancés en route directe vers l'archipel des Açores et tant qu'ils n'auront pas atteint les lignes secondaires entre les îles, la consigne restera de pousser les feux des machines, de tenter de grappiller quelques milles aux adversaires directs.

Avec des déceptions poiur certains car aujourd'hui, on note deux abandons, celui de Tales à 10H00 et celui d'Exedra à 18H00.

Pour l'ensemble des concurrents, l'avantage devrait, a priori, revenir au groupe le plus au nord, mais force est de constater que leurs adversaires méridionaux offrent une belle résistance.

Groupe Picoty ne lâche rien. Malgré leur petit décalage plus au sud d’Aquarelle.com et Mare.de2, Jacques Fournier et Jean-Edouard Criquioche maintiennent un écart légèrement inférieur à dix milles sur Christophe Bouvet et Yannick Bestaven.

Les hommes du nord, présentés par toute la flotte comme les favoris pour la victoire finale, peinent à creuser l’écart. Pour autant, la descente express vers les Açores n’a rien d’une sinécure. A une allure encore très proche du près serré, les tandems doivent composer avec un vent instable, en force comme en direction, qui les oblige à être en permanence sur les réglages. D’où, une lassitude évidente qui commence à transparaître dans les vacations avec les coureurs. Il n’existe aucun dérivatif à ce près monotone qui finit par user les hommes et le matériel : sur le pont régulièrement aspergé par une vague plus traitresse que les autres ou dans un habitacle où le moindre mouvement s’apparente à la marche du dahu, les navigateurs manifestent leur hâte d’en finir avec cette première étape.

C’est Andrea Fantini (Hip Eco Blue) qui avoue faire des rêves emplis d’une indolence toute méditerranéenne, ce sont les demoiselles de Velevent qui passent déjà commande d’un petit déjeuner roboratif… Les fameuses bières de chez Peter Café Sport commencent à prendre le goût de certaines madeleines fort proustiennes, tant elles deviennent désirées.

Pointage du 7/07/11 - 19H30 heure française