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SNCM - la cagnotte de l'assurance en échange de la reprise du travail

La reprise du travail a sonné à la SNCM, où la direction s'est engagée à ne pas déposer le bilan avant décembre.

Une reprise du travail conditionnée à l'engagement fait par la direction de la compagnie de ne pas déposer le bilan avant décembre, afin de tenter de trouver d'ici là un nouvel actionnaire...

Les syndicats ont de fait obtenu ce qu'ils souhaitaient depuis des mois : utiliser les 60 millions d'euros versés par les assurances suite au naufrage du Napoléon Bonaparte dans le port de Marseille, destinés par la direction, à financer le plan de restructuration, pour suppléer une trésorerie exangue, du fait notamment de la grève.

En bref, utiliser de l'argent d'un poste "investissement" pour financer des dépenses "courantes". Un réflexe très français finalement...

Rappelons que le Napoléon Bonaparte, l'ancien fleuron de la Compagnie, un prototype de ferry de croisière aussi coûteux qu'inutile, avait en partie sombré dans le port de Marseille lors de la tempête d'octobre 2012, et qu'après une minutieuse enquête, les assurances avaient versé 60 millions d'euros de prime pour remettre la navire en état.

Ce qui ne fut jamais fait, puisque le navire a été cédé en l'état à la MSC récemment.

=> lire : le Napoléon Bonaparte en train de couler dans le port de Marseille

La reprise du travail négociée sous l'égide de Gilles Bélier, doit permettre à la direction de mettre sur pied un plan industriel censé remettre sur les rails une compagnie qui perd de l'argent depuis 10 ans et au sein de laquelle les comportements des syndicats se sont longtemps distingués par leurs dérives maffieuses. 

=> trafic de drogue et syndicalisme à la SNCM

Un plan industriel pourtant miné par l'obligation faire à la SNCM par la justice européenne de rembourser 440 millions de subventions indues.

D'ores et déjà, la société Veolia, premier actionnaire de la SNCM via Transdev, a fait savoir qu'elle était prête à céder ses parts pour 1 euro symbolique, sachant qu'elle acceptait à l'avance de perdre 100 millions d'euros de créances sur sa filiale.

A la SNCM, les syndicats ont gagné quelques mois : pour quel résultat réel ?

En attendant, les sociaux-professionnels corses, qui viennent de perdre des millions d'euros de manque à gagner du fait de la grève, n'auront personne contre qui se retourner...

SNCM - la cagnotte de l'assurance en échange de la reprise du travail

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