ActuNautique.com

Le rachat du chantier espagnol Rodman par un groupe chinois se précise

Le rachat du chantier espagnol Rodman par un groupe chinois se précise

Les groupes chinois poursuivent leurs emplettes dans une industrie nautique européenne à la peine, après 8 ans de crise !

Au fils des années, l'intérêt des investisseurs chinois pour les constructeurs européens de bateaux de plaisance et de yachts ne se dément pas, et après les rachats successifs de l'italien Ferretti par le groupe Weichai et du britannique Sunseeker par le groupe Wanda, c'est désormais au tour de l'Espagnol Rodman de changer de nationalité !!

Engagées depuis le mois de septembre dernier, les négociations entreprises entre Manuel Rodriguez, patron du chantier dont le siège est situé à Vigo, en Galice, et Sam Pa, patron du China Sonangol (filiale chinoise du groupe pétrolier angolais Sonangol) piétinaient depuis lors, à priori suite à un problème de valorisation de l'entreprise.

Après maintes tractations, China Sonangol devrait finalement reprendre entre 70 et 80% du capital de Grupo Rodman, pour 80 millions d'euros, sans que l'on sache si ce montant est un montant cash ou intègre de la reprise de passif, le chantier, notoirement en sous-charge, ayant déjà bénéficié de commandes chinoises passées par le repreneur, issues de marchés africains (40 patrouilleurs et 10 catamarans pour 25 millions d'euros)...

Grupo Rodman, qui fête ses 37 ans, comprend 3 divisions distinctes, la première dédiée aux bateaux en acier, la seconde aux bateaux professionnels et la troisième aux bateaux de plaisance.

La société maîtrise ainsi différents métiers et construit tant des ESV que des patrouilleurs, des chalutiers ou des vedettes et des voiliers de course, au travers de 5 unités de productions sises en Espagne et au Portugal.

Si l'Espagne, la Grande-Bretagne et l'Italie ont été la cible des investisseurs chinois, ce mouvement n'a pour l'instant pas concerné la France, dont la construction nautique a plutôt mieux traversé la crise qu'ailleurs, du fait d'un secteur de la plaisance et du nautisme plus résilients.

Une situation qui pourrait être remise en question avec la taxe mouillage imaginée par le gouvernement, dont l'effet direct sera de fragiliser irrémédiablement la solidité de l'hinterland dont ont bénéficié les constructeurs français, pour développer leurs ventes export.

Partager cet article

Repost0