La Commission Européenne serait prête à faire un (gros) geste sur l'amende infligée à la compagnie, en cas de reprise sérieuse de celle-ci.

L'avenir s'éclaircirait-il pour la SNCM, en redressement judiciaire depuis 5 mois, et qui peine à trouver un repreneur ?

La Commission Européenne serait en effet prête, selon nos confrères de France Info, à effacer la dette de 440 millions d'aides indues que la compagnie a été condamnée à rembourser par la justice européenne, afin de faciliter le montage d'un dossier de reprise sérieux, permettant de donner à la SNCM un profil fondamentalement différent de celui qu'elle affiche aujourd'hui.

Ce revirement de l'exécutif européen sur ce dossier, constitue à n'en pas douter une véritable surprise, alors que les compagnies françaises de ferries, hors Britanny Ferries, l'exception à la règle sont à la peine, entre la chute sans fin de la SNCM, et le feuilleton MyFerryLink-Sea France.

Jusqu'à présent, la situation de la SNCM quant à une reprise était quasiment inextricable.

Les 440 millions de dettes étant difficilement remboursables par un repreneur, leur effacement ne pouvait passer que par une dicontinuité juridique de la compagnie. En bref, sa liquidation.

Or, cette discontinité mettait de facto un terme à la DSP (Délégaton de service public) de desserte de la Corse depuis le continent, remettant en cause toute reprise...

Mais ce changement apparent de "doctrine" de Bruxelles est-est-il vraiment un ?

A y regarder de plus près en effet, cet effacement de dette serait in fine soumis à une non reprise de la DSP !!

Dans un courrier à l'administrateur judiciaire, la Commission précise à ces fins que les offres de reprise faites seraient en ligne avec une discontinuité juridique de la SNCM, permettant donc d'effacer les 440 millons de dette, pour autant que ces offres n'incluent pas la DSP...

Les jours à venir devraient donc être particulièrement riches en rebondissements du côté de Marseille...