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Groupama soutient Team France pour les Extreme Sailing Series 2014

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Team France ambitionne de créer une équipe pérenne, professionnelle, à l'instar de Team New Zealand, qui lui permette d'aborder au mieux la prochaine Coupe de l'America.

 

Dans ce sens, une participation à la saison 2014 des Extreme Sailing Series est l'occasion unique pour le Team français de se confronter aux meilleurs, en vue de bâtir une équipe au plus haut niveau, susceptible de donner de la voix face aux ténors de l'America's Cup.

 

Deux mois après l’annonce de sa création au Nautic de Paris, le Team France a pu s’engager grâce à Groupama dans sa première compétition internationale à l’occasion des Extreme Sailing Series qui débutent ce jour à Singapour.

 

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Face à certains des plus grands régatiers de la planète comme Dean Barker (NZ) ou Sir Ben Ainslie (GB), Franck Cammas et son équipage vont défendre les couleurs tricolores avec la détermination qu’on leur connaît. Dans le même temps, Team France se dévoile sur la toile avec un site internet dédié, une page Facebook, un fil Twitter et une chaine sur dailymotion afin de permettre aux passionnés de suivre au plus près l'évolution de ce formidable projet sportif et de l’ensemble de la filière.  

 

Si une participation à la prochaine Volvo n'est pas à l'ordre du jour, notre pays étant représenté par le skipper français de DongFeng, la participation à la prochaine Coupe de l'America n'est pas encore gagnée, Team France cherchant encore 4 à 5 partenaires, le budget global d'un défi étant compris entre 50 et 100 millions d'euros, selon le lieu retenu et le type de bateau, des 60 pieds monotypes à aile rigide tenant à priori la corde.

 

En attendant, Team France est donc présent sur le minuscule plan d’eau singapourien, parmi les 12 concurrents de cette première épreuve des Extreme Sailing Series 2014, des catamarans de 12m ou 40 pieds, prêts à en découdre pour cette huitième édition de ce championnat international.

 

Créé par le britannique Mark Turner, les ESS se singularisent par de petits parcours situés à proximité directe du public qui durent une dizaine de minutes. Autant dire qu’à ce rythme là, la moindre faute se paye cash : « Si tu loupes ton départ, tu es mort. A la moindre erreur de manœuvre, c’est pareil et comme il y en a beaucoup, il faut constamment anticiper » analyse Tanguy Cariou, régleur de grand voile et chef de projet pour Groupama sailing team.

 

A ses côtés, Thierry Fouchier ajoute : « Contrairement aux autres régates auxquelles nous participons, nous ne sommes jamais en ligne droite plus de 30 secondes. Il faut donc être super bon dans les transitions pour immédiatement atteindre la vitesse cible. Tu n’as pas le temps de la chercher car il faut déjà préparer la prochaine manœuvre. Il n’y a que le barreur qui a le temps de regarder ce qui se passe autour de lui. Nous, les équipiers, on ne sait souvent même plus ou nous en sommes de la régate, s’il reste encore un tour à faire ou si c’est l’arrivée ». Venant de la bouche de l’un des deux seuls français à avoir remporté l’America’s Cup (BMW Oracle en 2010), le propos est édifiant.

 

Reste maintenant à savoir comment va se comporter l’équipage de Team France qui effectue son come back dans une série que la majorité de ses concurrents n’a jamais quittée : « Il est clair que nous ne sommes pas favoris. Je dirai même que l’on risque parfois d’être à la peine face aux spécialistes qui sont souvent médaillés olympiques sans parler de trois d’entre eux qui ont juste remporté l’America’s Cup (Barker, Ainslie, Bertarelli). Mais nous avons une bonne équipe, capable de progresser » précise Franck Cammas.

 

La journée de practices races a confirmé le haut niveau et l’homogénéité de la flotte. The Wave Muscat, JP Morgan, Team New Zealand, Groupama ou encore Alinghi ont brillé à tour de rôle dans un vent de 4 à 10 noeuds. Victime d’une petite avarie, les australiens et les français n’ont pu disputer toutes les manches.

 

Mais, quoiqu’il en soit, la détermination alliée à une certaine tranquillité se lisait sur les visages de Barker et d’Ainslie. Champions reconnus, ils attendent avec une certaine impatience le début des hostilités pour montrer aux impétrants comme Jarvin et Cammas que la Coupe, ca se mérite. Une confrontation que le skipper de Team France n’est pas du style à fuir. Loin s’en faut, persuadé que, au-delà du résultat, il va encore apprendre…

 

 

 

 

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