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La famille Vaz squatte les podiums de La Torche Pro France…

Après avoir vécu une incroyable journée de surf mardi, qui a consacré un brillant et intouchable Antoine Delpero, La Torche s’est paré de ses plus beaux atouts hier matin. On a beau scruter le ciel d’Est en Ouest et du Nord au Sud, il n’y avait pas un seul nuage à l’horizon.

Un léger vent off-shore lissait le plan d’eau, la mer nous gratifiant de splendides teintes vert émeraude, les vagues étaient encore plus petites qu’hier, c'est à dire parfaites. 

Mercredi c’est la journée des enfants. L’arène était à eux ! Comme prévu le « Na Kama Kai », le trophée réservé au moins de 16 ans, a été lancé. A l’origine « Na Kama Kai » est une fondation créée par Duane Desoto, grand surfer hawaiien. Le but de cette institution est de donner aux enfants défavorisés et d’une manière générale à tous les jeunes, une éducation basée sur les valeurs de l’océan. Respect, humilité, environnement, culture, le tout en découvrant les sports d’eau, leurs règles, rites et coutumes. En partenariat avec « Water Man League » l’idée de propulser les jeunes dans la pratique du stand up en parallèle des évènements du World Tour a vu le jour sur le circuit 2011. Le jeune finistérien Benoît Carpentier avait remporté le Na Kama Kai 2011 sur La Torche. Il a récidivé quelques mois plus tard en s’imposant en terre hawaiienne, sur le fameux spot de Sunset Beach.

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Le Na Kama Kai challenge est le rendez-vous des jeunes pousses ; les champions de demain. Le futur du stand up mondial se trouve donc là.

C’est du moins le but recherché par Duane. Aujourd’hui on note tout de même que le futur est intimement lié au présent. Parmi les 16 inscrits on compte quatre compétiteurs qui ont participé au Main Event. Ian Vaz, Mo Fraitas, Benoit Carpentier et Noah Yap. On peut dire que le pari de Duane est largement gagné. En créant ce challenge jeune, l’avenir des minots est déjà gravé sur les tablettes de la Waterman League. Et ce n’est pas que des mots. Quand ils sont en action ils ne font pas semblant les mômes. Le niveau est impressionnant, même dans des vagues difficiles à travailler. Ils ont l’avantage d’être légers ce qui n’est pas du tout un handicap dans ces petites vagues. Bien au contraire…

Les ¼ de finales ont été envoyés devant un public de connaisseurs. Léo Paul Etienne impressionnait avec ses surfs très agressifs. Coaché par tonton Stéphane, le pitchoun  guadeloupéen a atteint les ½ finales sans trop de surprise. Il emmènait avec lui Mo Freitas et Ian Vaz. L’autre demi se composait du régional de l’étape Benoît Carpentier, de Pierre Girardeau et d'Arthur Arutkin. Léo Paul très régulier et sans complexe du haut de ses 13 ans, a monté d’un cran pour atteindre la finale avec à ses côtés Ben, Ian et Arthur. La finale était intense, les gamins se rendant coup pour coup mais le brésilien semblait invulnérable. Il a logiquement remporté cette dernière confrontation avec un total de 15.33 points. Benoît Carpentier le talonnant (13.48). Léo Paul Etienne a quant à lui gravi la 3ème marche du podium d’extrême justesse. Seulement 0.75 points le séparait d’Arthur Arutkin.

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On retiendra que la famille Vaz représentait dignement le brésil avec Caio le grand frère qui fait un podium dans le Main Event (4ème) et Ian qui remporte le Ka Nama Kai…

Passé inaperçu dans le tableau du Main Event pour le grand public il est considéré comme un grand monsieur du surf. Un des ces hommes qui a marqué bon nombre de surfers à travers le monde. Une légende pour certains. Un exemple pour d’autres, le tahitien Arsène Harehoe, qui est venu en Bretagne pour participer à La Torche Pro France. Au bout du compte, il a fait beaucoup plus que de participer. A 53 ans, il se hisse quand même jusqu’aux ½ finales.

Arsène est revenu sur le site cette après midi pour récompenser les kids. On pourrait y voir le symbole d’un passage de témoin. En fait c’est un peu cela ; mais de là à imaginer qu’Arsène est en passe de prendre sa retraite de surfer serait une grosse erreur. En fait, un surfer de cette trempe là ne décroche jamais. Le surf c’est sa vie. Et la vie s’arrête quand on ne surfe plus ! Il appartient à cette catégorie de watermen qui  « charge » l’impressionnante vague de Teahupoo à Tahiti. Ici, c’est dans des vagues de 0.50 m qu’il a évolué. Sa passion de l’océan, de la vague, du surf, le guide au quotidien.

Aussi humble que gentil Arsène s'est donc prété à cette petite cérémonie de clôture. Les gamins étaient aux anges d’être sur ce podium. Arsène l’était tout autant. 

Aujourd'hui, la  journée sera consacrée aux essais publics de stand up. Des animations sont prévues, des visites surprises également…

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