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Le duo Adrien Hardy/Thomas Ruyant se prépare à la Transat AG2R La Mondiale 

Le duo espère bien remporter la course cette année, qui s'élancera dimanche 22 avril de Concarneau, pour rallier Saint-Barthélémy, après un passage dans l'archipel de Madère. La Transat AG2R La Mondiale se déroule tous les deux ans, et rassemble pour cette édition 2018 pas moins de 19 équipages, pour un parcours long de 3890 milles. 

Le duo Adrien Hardy/Thomas Ruyant se prépare à la Transat AG2R La Mondiale 
Le duo Adrien Hardy/Thomas Ruyant se prépare à la Transat AG2R La Mondiale 
Le duo Adrien Hardy/Thomas Ruyant se prépare à la Transat AG2R La Mondiale 
Le duo Adrien Hardy/Thomas Ruyant se prépare à la Transat AG2R La Mondiale 
Le duo Adrien Hardy/Thomas Ruyant se prépare à la Transat AG2R La Mondiale 

Les deux skippers cumulent 18 transatlantiques à eux deux. Agir Recouvrement est également un Figaro incontournable du circuit : il est arrivé deuxième lors de la Solitaire du Figaro 2017 et troisième lors de l'AG2R 2016. 

Les deux skippers font le point à deux jours du départ : « Nous sommes impatients de partir », explique Adrien. « La phase de préparation est toujours longue : choix du matériel et des affaires de rechange, avitaillement, contrôle de sécurité, derniers préparatifs.  Partir sur une transat n’est jamais anodin ! Il ne faut rien oublier, bien gérer la récupération des données à bord, et à 3 jours du départ on peut commencer à réfléchir et esquisser des stratégies de course. »

Le skipper d’Agir Recouvrement détaille la situation météorologique des premiers jours : « L’anticyclone des Açores génère des hautes pressions qui s’étendent vers la France et provoque un vent faible, pas plus d’une dizaine de nœuds. Il faudra traverser cette dorsale durant les deux premières journées de course. Ensuite, nous rencontrerons du vent fort de secteur nord au Cap Finisterre : on bénéficiera alors des alizés portugais pour descendre rapidement vers les Canaries.

Le démarrage de cette transat est plutôt agréable, on va commencer en douceur avec du vent faible et du soleil, puis le rythme va s’accélérer. Malgré tout, cette entame de  48 heures sera délicate, car l’objectif est de sortir de cette zone de vent faible : il y aura une prime aux premiers sortis qui auront ensuite davantage de vent et des écarts significatifs peuvent se créer. 

La traversée de la dorsale serait peut-être le seul moment crucial de la Transat puisqu’ensuite la trajectoire sera plutôt une longue ligne droite et une course de vitesse. Dans les alizés portugais, nous aurons des conditions musclées jusqu’à 40 nœuds : il faut bien gérer les différents spi, réussir à bien les garder gonflés et trouver le bon réglage entre vitesse, puissance et prudence. Nous aurons des pointes à 14, 15 et 16 nœuds, avec des moyennes de 11 à 12 nœuds. »

Pour le Dunkerquois Thomas Ruyant : « Nous aurons une première semaine de course particulièrement physique : les deux premières journées dans la pétole seront exigeantes en termes de réglages, d’observation du plan d’eau. À partir de l’Espagne, nous aurons 3, 4 jours dans du vent fort : il faudra se relayer toutes les heures au lieu des quarts habituels de 2h. Pendant l’heure où on ne barre pas, on met 3 à 5 minutes pour se déshabiller, plus un peu de temps pour s’occuper de la navigation et de réflexion stratégique, plus 3 à 5 minutes pour se rhabiller, cela fait tout ça de moins pour le sommeil ! Au bout d’une semaine, les organismes seront donc déjà bien sollicités. »

Et Adrien Hardy de conclure : « L’objectif c’est la victoire ! En 2016, avec Vincent Biarnès à bord Agir Recouvrement, nous ne sommes pas passés loin. Cela dit, en Figaro l’objectif de victoire est toujours ambitieux, car nous avons les mêmes bateaux et chaque course apporte son lot d’inattendu. On connaît les grandes lignes de l’histoire, les détails, les aléas et les surprises nous sont inconnus ! Il y a 6, 7 bateaux très performants. »

Les skippers : 

  • Adrien Hardy, 32 ans, né à Nantes, 2ème de la Solitaire Urgo Le Figaro 2017, 4e de la Transat Jacques Vabre 2015 (avec Thomas Ruyant), 3e de la Transat AG2R La Mondiale 2016 avec Vincent Biarnès, victoire sur la 4e étape de la Solitaire du Figaro 2015, vice-champion de France de Course au Large et vainqueur de la Lorient Horta Solo 2014, vainqueur de la Generali Solo 2013, 13e de la Solitaire du Figaro 2013 et victoire sur la 4e étape, 2e de la Solidaire du Chocolat 2012 en Class 40, vainqueur de la Solo Concarneau 2011,15ème de la Transat AG2R 2010 avec Stan Maslard, vainqueur de la Solidaire du Chocolat 2009 en Class 40, Champion d’Europe et de France 2001 en 420, diplômé de l’Hydro de Nantes, diplômé d’études supérieures de la marine marchande, brevet de chef de quart pont et machine
  • Thomas Ruyant, 36 ans, né à Dunkerque, vainqueur de la Transat 6.50 2009, vainqueur de la Route du Rhum 2010, quatrième de la Transat Jacques Vabre 2015 et 2017, abandon sur le Vendée Globe 2016 - 2017

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