19 Mars 2019
« Les opérations de lutte antipollution se sont poursuivies, avec la mise en place de barrages flottants et de chaluts », peut-on lire dans un communiqué.
« A partir d'aujourd'hui, on commence vraiment à avoir des conditions météo qui permettent la mise à l'eau de matériel. Des chaluts avaient déjà été mis à l'eau, les barrages flottants c'est la première fois », explique à l'AFP Riaz Akhoune, le porte-parole de la préfecture maritime.
Plusieurs navires mènent actuellement les opérations de lutte antipollution dans la zone du naufrage du Grande America, dont le Sapeur et l’Argonaute, affrétés par la Marine nationale, mais également le Partisan et le Ria de Vigo, affrétés par l’Agence européenne de sécurité maritime (EMSA), ou encore le remorqueur espagnol Alonso de Chaves. Un deuxième remorqueur espagnol, le Maria de Maetzu, est attendu aujourd'hui.
Un avion de l’agence gouvernementale espagnole en charge de la sauvegarde maritime (Sasemar) a également procédé à des observations aériennes.
A la verticale de l'épave du Grande America, qui a sombré le 12 mars par 4600 mètres de fond après un violent incendie, « une irisation de surface parsemée d'amas de fioul lourd est visible », indique la préfecture maritime, ajoutant que la pollution initiale émise par le cargo italien lors de son naufrage « dérive », sans spécifier la direction.
Cette pollution se compose « d’amas de fioul lourd disséminés en surface », précise la préfecture, qui souligne également que « les autorités maritimes restent vigilantes quant aux éventuels rejets illicites d'hydrocarbures par des navires pollueurs opportunistes ».
Le remorqueur Union Lynx, affrété par l’armateur du Grande America, Grimaldi Group, procède au « remorquage d’un container de matière non dangereuse vers le port de La Rochelle ». Il devrait ensuite essayer de récupérer l’une des deux embarcations de survie du navire italien, localisées à environ 55 kilomètres des côtes.
Le Grande America, qui reliait Hambourg à Casablanca, a coulé à 333 kilomètres de La Rochelle suite à un violent incendie, avec à son bord 365 conteneurs, dont 45 identifiés comme contenant des matières dangereuses, plus de 2000 véhicules ainsi que 2200 tonnes de fioul lourd dans ses soutes.
Les 27 membres d’équipage et passagers ont été secourus et ramenés à Brest, où a été ouverte une enquête pour pollution accidentelle.
L’ONG Robin des Bois a demandé que les navires de la compagnie Grimaldi Lines, en escale ou attendus au Havre dans les prochains jours, « fassent l’objet en urgence d’inspections détaillées ».
Ces contrôles doivent être réalisés « dans le domaine des dispositifs de lutte anti-incendie, de la répartition à bord des matières dangereuses embarquées et de la sécurité des centaines de véhicules usagés en instance d'embarquement », indique l’association dans un communiqué.