Seule une faible irisation de surface reste visible dans la zone où a coulé le Grande America, le 12 mars dernier. Le porte-parole de la préfecture maritime de l’Atlantique a toutefois nuancé, estimant possible qu’« une partie » de la pollution ait subsisté sous l’eau. L’épave sera inspectée dans les prochains jours par un robot sous-marin.

« Depuis quelques jours, on n’observe plus aucune zone de pollution en dehors d’une faible irisation à la verticale du Grande America », explique à l’AFP Riaz Akhoune, porte-parole de la préfecture maritime.

Cinq navires de lutte anti-pollution, français et espagnols, étaient encore déployés ce vendredi 29 mars dans le golfe de Gascogne. Quatre d’entre eux se situaient au niveau du « front avant », là où les nappes de fioul avaient été repérées et balisées. Un bâtiment est resté stationné à la verticale de l’épave, qui a coulé par 4600 mètres de fond. 

La zone où le Grande America a fait naufrage est également surveillée par drone, avion et satellite. Six balises ont été placées pour suivre la dérive du fioul. Celle étant le plus proche des côtes se situe actuellement à 144 kilomètres au nord de Gijón et à 353 kilomètres de La Rochelle, d’après la préfecture maritime. Le fioul restant se dirigerait à présent vers les côtes espagnoles.  

« C’est possible qu’il y ait une partie [de la pollution] sous l’eau », note le porte-parole de la préfecture maritime, évoquant un possible morcellement. Un robot sous-marin téléguidé sera déployé au cours des prochains jours par Grimaldi Lines, l’armateur du Grande America. « Dans un premier temps, le robot va relocaliser l’épave, ce qui peut prendre un ou deux jours, puis il procédera à son inspection ».

Le cargo italien transportait, au moment de son naufrage 1050 tonnes de matières dangereuses, du fioul, du diesel marin et plus de 2000 véhicules.