18 Mars 2019
Le ministère de la défense belge a annoncé samedi 15 mars l’attribution d’un contrat de plus de 2 milliards d’euros aux entreprises françaises Naval Group et ECA Robotics.
Les deux sociétés vont assurer la construction et la maintenance de 12 navires chasseurs de mines. « Ces bâtiments destinés aux marines belge et néerlandaise seront équipés de drones à déploiement modulaire », précise le ministère dans un communiqué.
La proposition de Naval Group et ECA Robotics a été sélectionnée à l’issue d’un appel d’offres lancé en 2018 par la Belgique et les Pays-Bas. Elle a été préférée à un appel d’offres européen initié par les Belges.
Cette démarche commune aux deux pays devait permettre de « réduire le prix d’achat et de maintenance par navire ». Ce contrat conjoint entre Amsterdam et Bruxelles « marque une nouvelle étape dans les 70 ans de coopération maritime entre pays voisins », a déclaré le ministère néerlandais.
Les navires de déminage actuels de la marine belge ont plus de 30 ans et doivent arriver en fin de vie en 2023. Les marines belge et néerlandaise recevront chacune 6 nouveaux bâtiments. Un premier navire sera livré à la marine belge en 2023, et en 2025 pour la marine néerlandaise.
« La future capacité utilisera des systèmes non habités en surface, au-dessus du niveau de l’eau et sous l’eau afin de détecter puis neutraliser des mines », détaille le ministère belge de la Défense. « Grâce à cette nouvelle méthode de travail, le vaisseau-mère et son personnel pourront rester hors du champ de mines car seuls les drones y seront actifs ». ECA Robotics est une filiale du groupe français Gorgé, spécialisé dans la robotique et les drones navals.
D’après le ministère de la défense néerlandais, les navires de déminage sont déployés chaque semaine en mer du Nord. Ils interviennent notamment pour des mines sous-marines et des bombes aériennes datant des deux guerres mondiales.
Ces bombes et mines « peuvent aisément empêcher l'accès aux ports et aux voies navigables. Un incident survenu sur l’Escaut ou dans la mer du Nord peut représenter une perte économique quotidienne de 50 millions d’euros », indique le gouvernement belge.