En 2018, sur le salon Euronaval, Naval Group a présenté pour la première fois un concept de sous-marin du futur, le SMX-31, un sous-marin de 80 mètres de long affichant un déplacement de 3200 tonnes. 

Mise en service en 2040

Ce modèle révolutionnaire voit son kiosque – structure au-dessus qui permet de naviguer à la surface – supprimé, ses propulseurs se situent à l’extérieur de la coque plutôt qu’à l’arrière, et il est doté d’une peau intelligente, qui sert en même temps de bouclier acoustique et d’antenne sonar.

Fin 2020, Naval Group est revenu sur un Euronaval Online avec un concept de sous-marin retravaillé, le SMX-31 E. L’industriel a travaillé pendant deux ans avec des marins et des équipementiers pour affiner le concept et le rendre plus réaliste, et mise sur une date de lancement autour de 2040. 

Son design change quelque peu et il embarque moins d’armes, mais plus de drones. Les antennes sonar reviennent et l’idée de peau intelligente est abandonnée.

Propulsion 100 % électrique

Le concept reste extrêmement innovant : sa forme et son revêtement ont été pensés pour le rendre plus furtif contre les sonars, en s’inspirant par biomimétisme de certaines caractéristiques physiques propres aux cétacés et aux requins. Il est aussi doté de toute une série de technologies de pointe, civiles et militaires, qui devraient révolutionner le combat sous-marin. 

Naval Group veut notamment le faire passer à une propulsion 100 % électrique qui devrait lui permettre de passer jusqu’à 40 jours sous l’eau à la vitesse de 8 nœuds, ce que seuls les sous-marins nucléaires peuvent faire à l’heure actuelle. 

La plupart des sous-marins sont en effet à propulsion hybride diesel-électrique et doivent remonter en surface pour évacuer les gaz d’échappement, ce qui les rend vulnérables. 

Equipage réduit et IA

La gestion énergétique sera un autre aspect majeur sur le SMX-31 E ; tous les sous-systèmes à bord seront penser pour économiser au maximum leur consommation d’énergie. 

L’équipage ne devrait se composer que de 15 marins, auxquels s’ajouteront jusqu’à 20 spécialistes selon la mission ; un nombre réduit grâce à l’automatisation et à des capteurs plus précis et 100 % numériques.

Une telle quantité de données serait aujourd’hui impossible à traiter en temps réel. Naval Group s’attend à des progrès d’ici à 2040 en matière d’intelligence artificielle. 

Des démonstrateurs d’intelligence artificielle ont ainsi déjà réussi à classifier de manière autonome les échos sonars les plus courants, ce qui permet aux opérateurs sonars de se concentrer sur les éléments plus importants.

D’ici à 2040, ces futures IA pourraient servir à anticiper la maintenance des équipements mécaniques, apporter une aide à la navigation, voire assister le commandant dans ses prises de décision.