24 Février 2021
Après trois ans d’études, la France va renouveler sa flotte de sous-marins nucléaires, avec pour maîtres d'œuvre Naval Group et Technic Atom.
« J'ai le plaisir de vous annoncer aujourd'hui le lancement en réalisation du programme [...], quatre sous-marins dont les performances remarquables permettront de garantir, dans la durée, la crédibilité opérationnelle de la composante océanique de notre dissuasion », a annoncé la ministre des Armées Florence Parly sur le site de la Direction générale de l'armement (DGA) de Val-de-Reuil.
Ces quatre nouveaux sous-marins remplaceront à partir de 2035 les SNLE de la classe Le Triomphant actuellement en service, lancés entre 1994 et 2008.
Après une phase d’études préparatoires commencée en 2017 et qui devrait durer encore deux ans, Naval Group lancera en 2023 la construction du tout premier SNLE 3G (3ème génération).
Suivra ensuite l’intégration de plus d'un million d’équipements, de composants et systèmes, et la pose de plusieurs centaines de kilomètres de câbles au cœur des sous-marins nucléaire, « les objets technologiques les plus complexes au monde », souligne le ministère des Armées.
Ces nouveaux sous-marins nucléaires, beaucoup plus discrets que les SNLE actuels et dotés des dernières technologies en matière de communication et de détection navigueront jusqu’en 2090.
Plus longs – 140 mètres, soit 12 de plus que les Triomphant – et plus lourds – 15 000 tonnes en plongée – ils embarqueront un équipage mixte de 110 marins et 16 missiles balistiques M-51.
Naval Group construira un SNLE 3G tous les cinq ans ; 8 sites seront mobilisés, ainsi que 200 entreprises partenaires. « Plus de 15 millions d'heures de travail sont nécessaires pour concevoir le SNLE 3G et plus de 20 millions pour construire un exemplaire, soit 3000 personnes engagées à plein temps », précise Naval Group.