11 Août 2020
Même si bien peu de bateaux sont équipés de compartiments étanches à proprement parler, leur architecture intérieure au niveau des varangues dans les fonds détermine des zones basses où installer les pompes.
La règle voudrait que chaque compartiment, d’où l’eau ne s’écoule pas librement dans un autre, soit équipé d’une pompe.
En dehors de la gîte qui agit sur l’assiette latérale, l’assiette longitudinale des voiliers est assez stable. Au mouillage ou en route, pas de différence. Les pompes sont installées dans les fonds, près de la quille ou du puits de dérive. Sur les grandes unités où existe un vrai compartiment moteur, celui-ci devra, naturellement être équipé de ses pompes.
Les bateaux à moteur, en revanche, voient leur assiette modifiée selon leur allure. Sur les grandes unités, de doubles jeux de pompes devraient alors être installées à l’arrière et au milieu du bateau. C’est tout particulièrement souhaitable sur les bimotorisations type vedette ou trawler.
Les stern-drive et hors-bords, en revanche, qui voient leur assiette localisée toujours en arrière, au mouillage comme en navigation, n’ont besoin que d’un jeu de pompes, à l’arrière.
Ces bateaux sont particulièrement sensibles à un chargement sur l’arrière. Même si les cockpits sont dits auto-videurs, en présence de débris, ce n’est plus la même musique…
D’autant plus que bien des embarcations de ce type sont démunies de chargeur de quai, causant l’arrêt de la pompe de cale par décharge des batteries lors des périodes d’inutilisation prolongées.
La redondance
Les pompes de cales les plus efficaces appartiennent aux modèles à contacteur déporté.
Installer un système redondant implique de monter deux pompes, équipées chacune de leur déclencheur et ligne électrique à deux altitudes différentes.
On pourrait monter les deux pompes à la même altitude et décaler seulement le flotteur de celle servant de secours. Cette installation est peu convaincante en ce sens qu’elle maintient la pompe de secours immergée tout le temps. C’est inutile, car immergée ainsi, elle peut se gorger de débris.
Contacteur libre ou encapsulé ?
Les contacteurs “encapsulés” entrent directement dans le raisonnement ayant conduit le propriétaire de vedette fluviale à protéger sa pompe avec une grille. Cette approche n’est pas raisonnable. Il faut pouvoir contrôler d’un coup d’œil, et tester du bout du doigt le fonctionnement de ces flotteurs.
N’en attendez aucun miracle. Les flotteurs marchent parfaitement tant que les cales sont propres, qu'aucun accessoire ne gêne leur mouvement, qu'ils sont branchés correctement et qu'ils sont montés au bon endroit. Enfin, montez toujours les flotteurs regardant vers l'arrière afin que les mouvements d’eau sous les fonds, s’ils venaient à être inondés, n’aient pas la force nécessaire à l'arracher de ses gonds.
Le branchement électrique
D’après les experts d’assurance, plus de 50 % des problèmes de pompes de cale proviennent d’un souci de branchement électrique.
En effet, un circuit, ou n’importe quelle partie de circuit électrique non protégé, lorsqu'il est immergé, produit un court-circuit et l’arrêt du fonctionnement de l’appareil alimenté.
Pour cette raison, les pompes de cale devraient être connectées dans des boîtes étanches (il existe des systèmes au gel, démontables) le plus haut possible. Inutile de monter trop haut, la hauteur critique étant représentée par la hauteur des boîtes de distribution ou des batteries.
La qualité de ces connexions électriques est cruciale. Elles peuvent ni plus ni moins sauver votre bateau. Soignez-les !
Le circuit électrique d’alimentation de ce type de pompe est le seul éligible au branchement direct sur les batteries, sans jamais passer par un coupe-circuit . Le fusible et porte fusible recommandé peuvent être des sources de pannes. Il est envisageable de les supprimer, tout particulièrement sur les pompes immergées que l’on ne voit jamais prendre feu !
Si vous ajoutez une seconde pompe, tirez un nouveau circuit et utilisez éventuellement le même interrupteur de pompe de cale revenant au tableau que pour la première pompe.
Le branchement du refoulement
Les passe-coques accueillant le refoulement des pompes sont généralement situés près de la flottaison pour éviter de disgracieuses coulures sur le gel-coat rutilant des coques. Mais comment éviter à l’eau de mer d’entrer alors ? Clapet anti-retour ? Allez-vous confier votre investissement à un objet en plastique d’une valeur de quelques euros ? Non, c’est la raison pour laquelle on réalise un anti-siphon, une boucle montante (au moins +50cm de la flottaison) qui redescend ensuite vers le passe-coque. L’ensemble doit être solidement assujetti.
Ici les tuyaux annelés, non attachés, interagissent avec le flotteur, laissant l’eau monter (cf marque de niveau d’eau).
S’il vous est vraiment techniquement impossible de réaliser un perçage dédié au refoulement d’une seconde pompe, il est possible d’utiliser un passe-coque pour deux pompes. Dans ce cas, il faudra augmenter (doubler) le diamètre du passe-coque existant.
Le principal inconvénient de ce genre de montage se trouve à l’assemblage des deux refoulements. Evitez les “Tés 90°” qui génèrent des turbulences et préférez-leur les “Pieds de biche 30°”ou “y” avec les deux arrivées côté dessus du Y.
Evitez absolument les tés, pied de biche et autres connexions en plastique et préférez le bronze. Le plastique casse toujours avant le bronze.
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