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Analyse d'huile moteur bateau (2/2) : Réussir une analyse fiable de son huile moteur

Si l'analyse des huiles moteur et transmission forment d'excellents indicateurs de la santé de ces organes, certaines précautions indispensables à un résultat fiable s'imposent.

Pollutions croisées, prélèvement mal réalisé, absence de données connexes, autant de facteurs qui peuvent totalement fausser le résultat d'une telle analyse.

Comment procéder pour réaliser un prélèvement fiable ?

Analyse d'huile moteur bateau (2/2) : Réussir une analyse fiable de son huile moteur

Attention aux contaminations croisées

Si les résultats d'une analyse d'huile peuvent mettre en lumière une situation délicate, il est crucial de prendre certaines précautions afin de ne pas fausser le prélèvement.

Nous avons vécu une expérience amusante : sur un moteur quasi neuf, après avoir effectué un prélèvement avec une pompe à vide (ayant servi à des centaines de vidanges), les résultats d'analyse ont montré une très forte concentration en métaux et en polluants divers décrivant une situation très dégradée étonnante. Une situation étrange sur un moteur montrant 200 heures à l'horamètre. La cause ? La pollution de la pompe dont la dernière utilisation fut de vidanger un moteur de... 13.000 heures !

Pour cette raison, les professionnels intègrent, au niveau du filtre à huile, une valve de prélèvement permettant de se passer de pompe.

Si vous devez procéder à la pompe, utilisez-la après en avoir nettoyé l'intérieur au chiffon et l'avoir rincée à l'huile propre.

 

Ne prélevez pas au pire endroit

Un prélèvement d'huile doit s'effectuer sur un moteur chaud, ayant tourné une trentaine de minute afin que l'huile et les polluants aient été "répartis" et constituent un mélange homogène.

Si vous effectuez votre prélèvement à la pompe, évitez absolument de le faire au fond du carter, une zone ou s'accumule, comme dans tout réservoir, des sédiments. C'est la zone la plus contaminée du moteur.

Pour ce faire, méfiez vous des trop longs tubes qui touchent immanquablement le fond du carter.

 

Procédez toujours au même moment de l'année

Pour bénéficier des avantages d'un suivi des concentrations de polluants dans les huiles, il est important de procéder aux prélèvements à des moments comparables. L'entrée en hivernage en représente un bon, l'huile est sale depuis la vidange remontant à l'année précédente.

Un prélèvement effectué en fin de saison va montrer une huile bien moins oxydée qu'un autre réalisé en sortie d'hivernage après de longs mois d'immobilisation.

 

Conservez les données importantes

Il faut conserver une trace écrite du type de lubrifiant utilisé ainsi que de la date de vidange et surtout du nombre d'heures effectuées depuis cette vidange.

Conservez aussi une trace des dates des interventions mécaniques connexes.

Ces données vont être interprétées par le laboratoire qui en déduira le degré de dégradation par rapport au lubrifiant neuf et pourra en tirer ses conclusions.

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