Nautisme et voile - Qu'ont de commun un Imoca 60 et un croiseur familial de 12 mètres ? 

Poids, longueur, surfaces de voilure n'expriment pas grand-chose, pris isolément. 

Pour comparer les caractéristiques de voiliers entre eux, on combine ces données au moyen de formules : les ratios.
Sortez vos calculatrices, voici les trois plus importants !

Ratio voilure/déplacement

Pour comparer la puissance des voiliers entre eux, la comparaison entre le surface de voile et le déplacement offre un bel intérêt.

Pour le calculer, on prend en considération la surface de voile au près et le déplacement (poids lège) du voilier.

C'est la surface de voilure en mètres carrés divisée par le déplacement en tonnes à la puissance 2/3, l'ensemble multiplié par 1.02 soient :

Pour le calculer

(Surface de voile/Déplacement ^2/3)*1.02 

Pour l'interpréter

Les valeurs inférieures à 14 dénoncent un fifty ou un voilier sous-motorisé, de 14 à 17 pour un croiseurs côtier familial, de 16 à 18 pour un croiseur hauturier plus affûté.

Au-dessus de 20, ce sont les voiliers rapides et autres coursiers.

Le ratio déplacement/longueur

C'est ce qui différencie l'Imoca 60 et un Excess 12 de notre exemple.

L'Imoca 60, plus long, dispose d'un ration déplacement/longueur plus faible. 

Pour ce calcul, il faut utiliser le déplacement en ordre de marche et pas le seul poids lège.

Pour le calculer

D/L = (Déplacement en tonnes * 2204 / 2240)/(0.01 * Longueur à la flottaison en pieds)^3

Pour l'interpréter

Toute valeur inférieure à 200 donne un déplacement léger, entre 200 et 300 un déplacement moyen, entre 300 et 400 un déplacement lourd et au dessus de 400 un déplacement très lourd.

On admet les valeurs suivantes en fonction du type de bateau :

• 40 à 50 : Multicoque de compétition
• 60 à 120: Multicoque de croisière et monocoque de course très léger
• 150-220: Monocoque de course et croiseur côtier léger
• 250: Croiseur familial
• 300: Croiseur familial très confortable
• 400: Fifty

Le ratio de lest

Les voiliers monocoques sont souvent équipés d'une quille, à moins que ce ne soit d'une dérive lestée ou d'un saumon de coque.

Ces appendices apportent du poids et participent au moment de redressement du navire.

Cette force, qui s'oppose à la gîte, est à la base de l'équilibre du voilier.

Le ratio de lest, ou ratio de ballast, compare, en pourcentage, le poids total lège au poids du lest (ou ballast).

Pour le calculer :

Poids de lest / poids lège x 100

Pour l'interpréter

Plus le ratio est élevé, plus le bateau est censé être stable. Nous écrivons censé, car un même poids de lest dans un saumon ou au bout d'une quille de 2,50 mètres offre un avantage net au second. De la même manière, un quillard peut bénéficier du même moment de redressement qu'un dériveur, avec un ratio de lest plus faible.

C'est une valeur à utiliser en connaissance de cause.