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Les Voiles de Saint-Tropez 2025 : Final éclatant pour une édition d’exception

Le rideau est tombé ce week-end sur la 27ᵉ édition des Voiles de Saint-Tropez, concluant une semaine de régates intenses, de convivialité et de spectacles nautiques dans le cadre mythique du golfe tropézien. Après le traditionnel feu d’artifice et la soirée des équipages, les 3 000 marins engagés ont disputé, samedi, les dernières manches d’une édition marquée par des conditions variées et un niveau de compétition particulièrement relevé.

Les Voiles de Saint-Tropez 2025 : Final éclatant pour une édition d’exception

Sur les plans d’eau de Pampelonne, les 41 Maxis engagés -le plus grand rassemblement mondial aux côtés de la Maxi Yacht Rolex Cup- ont livré une dernière bataille spectaculaire. Les écarts, parfois réduits à un seul point, témoignent de l’intensité de la compétition.

Dans la classe Maxi 1, le Wallycento V de Karel Komarek s’impose avec autorité, remportant quatre manches sur six et coiffant au poteau Capricorno, le 82 pieds signé Judel-Vrolijk d’Alessandro del Bono. Leopard 3 complète le podium, tandis que Tilakkhana II, mené par Pascale Decaux, termine à une belle quatrième place.

En Maxi GP, le Wallyrocket 71 Django confirme sa domination après sa victoire à Porto Cervo, s’imposant d’un souffle devant l’Américain Vesper. Plus léger et plus réactif, Django a brillé dans les conditions modérées rencontrées cette semaine, où le clapot tropézien a mis à l’épreuve les équipages les plus aguerris.

La victoire en Maxi 3 revient à Twin Soul B, le Mylius 80 mené par Federico Lunardini, qui devance de deux points le Wally 77 Lyra, tenant du titre. En Maxi 4, Yoru, le Vismara 62 de Luigi Sala, conserve sa couronne de 2024 malgré une pénalité en dernière manche. Enfin, dans la classe Maxi 5, Crazy Diamond, le Solaris 60 d’Enzo Pelizzaro, survole la compétition en remportant toutes les courses de la semaine.

Les voiliers modernes ont offert un départ spectaculaire, « à l’anglaise », sous spi depuis la Tour du Portalet. Dans la catégorie IRC 0, la bataille entre Vesper et Zen a tenu toutes ses promesses, mais c’est finalement l’équipage américain de Vesper qui décroche le Trophée BMW, grâce à sa régularité tout au long de la semaine.

En IRC 1, le duel entre Zappys et Vito 2 tourne à l’avantage de ce dernier, vainqueur d’un point seulement après une ultime manche décisive. Dans la classe IRC 2, Give Me Five, plus petit bateau de la flotte, s’impose grâce à une navigation impeccable et deux victoires sur cinq manches.

Le légendaire Pride, un Swan 44 américain entretenu par la famille Graves depuis 1973, s’adjuge pour la deuxième année consécutive la victoire en IRC 3. Ce voilier emblématique, à l’origine du duel fondateur de la Nioulargue avec Ikra en 1981, a une nouvelle fois démontré sa suprématie, laissant ses 32 adversaires à distance. Enfin, en IRC 4, Corto Maltese, le First 34.7 de Michel Colasante, triomphe après une semaine exemplaire ponctuée de trois victoires.

Les 81 yachts de Tradition n’ont pas couru samedi, faute de créneau horaire, mais ont offert un dernier ballet poétique dans la lumière dorée du golfe. Entre la majestueuse goélette Atlantic et le sloop Cambria, les spectateurs ont pu admirer une parade d’une rare élégance.

Côté palmarès, Cambria remporte le Trophée Rolex, s’imposant d’un point devant Elena of London, tandis que Atlantic complète le podium. En Grand Tradition, le New York 50 Spartan réalise un sans-faute, tout comme Kiwi Magic chez les 12 m JI. En Époque aurique, Kismet, plan Fife centenaire de Sir Richard Matthews, s’impose devant Oriole et Viola. Enfin, dans les catégories Marconi, Argynne III et Varuna VII s’illustrent respectivement en Classique et Époque A, tandis que Sonny, mené par Tobias Brand, l’emporte en Époque B. En IOR, le mythique Il Moro di Venezia devance de justesse Matrero au bénéfice de ses deux victoires de manche.

Le skipper du Maxi Edmond de Rothschild, vainqueur de la Route du Rhum et de l’Arkéa Ultim Challenge, était présent à Saint-Tropez en tant qu’ambassadeur du partenaire du Trophée Edmond de Rothschild. L’occasion d’un regard croisé entre la haute technologie des Ultims et la tradition des grands yachts classiques.

« Je n’ai jamais navigué sur un Classique, mais je les regarde aujourd’hui différemment. La chorégraphie des manœuvres, l’orchestration d’un grand équipage, tout cela m’intéresse énormément », confiait-il. « Voir ces bateaux manœuvrer à 20 ou 30 marins, c’est fascinant. »

Interrogé sur l’avancement du futur Gitana 18, il précisait : « Nous avons préféré repousser la mise à l’eau pour finaliser toutes les innovations techniques. Ce bateau est une synthèse de tout ce que nous avons appris ; chaque choix est réfléchi et testé, même virtuellement grâce à notre jumeau numérique. »

Gitana 18 devrait être mis à l’eau avant le printemps 2025 pour disputer sa première course, l’Odyssée Ultim, en Méditerranée, à partir du 28 mai.

Les Voiles de Saint-Tropez 2025 : Final éclatant pour une édition d’exception

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