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Route du Rhum - bataille pour la dernière place, dans la classe Imoca

Route du Rhum - bataille pour la dernière place, dans la classe Imoca

Loin de la bataille de tête qui se joue entre les Imoca de François Gabart et de Jérémie Beyou, un autre match à deux se joue lui en queue de peloton, entre les deux derniers de cette classe : Tanguy de Lamotte qui a fait une escale technique à Brest et Alessandro di Benedetto confronté à pas mal de pépins techniques…

180 milles par rapport à l'arrivée à Pointe-à-Pitre séparent ces solitaires qui naviguent tous deux au milieu de la flotte des Class40, dans l'Est des Canaries, grâce à un alizé encore un peu poussif mais qui devrait se stabiliser ces prochaines heures. 

Il faut donc veiller aux bascules et se recadrer judicieusement pour éviter des minima barométriques qui se dispersent sur la route. La glissade vers le Sud devrait emmener ces deux retardataires jusqu'au 25° parallèle Nord où le flux d'Est à Nord-Est est plus établi.


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Le soleil se lève, je suis au petit déjeuner et à la météo comme tous les jours. J'ai 15 nœuds de vent, je suis sous gennaker avec grand-voile haute et ça va plutôt bien. J'ai pu me reposer un peu plus que d'habitude car je n'avais pas bien dormi jusque-là. Je suis reparti de derrière avec un bateau qui va un peu plus vite que celui d'Alessandro (Di Benedetto).
Être avec les Class40, ce n'est pas très glorieux mais c'est très sympa. Malheureusement, j'essaye de les voir mais je ne les aperçois pas car je suis encore trop loin. J'espère bien pouvoir rattraper Alessandro. J'ai un bateau qui a quand même dix ans de moins que le sien et les gros soucis que j'ai eus au départ sont maintenant résolus. J'ai pris une option un peu plus Sud que les autres au moment des Açores. Ce sera dur de faire match égal avec les leaders François (Gabart) ou Jérémie (Beyou). Dans mon tableau de chasse, ça commence par Alessandro. On va voir ce que je peux faire. Je me disais que je pouvais rattraper Alessandro en vitesse et les autres en tactique…
J'ai repris mes habitudes de célibataire : ranger mes chaussettes, prendre mon café, faire ma vaisselle, mon ménage, m'occuper des vidéos, de la météo, un vrai rythme routinier que je retrouve du Vendée Globe. Je retrouve mes réflexes en IMOCA que j'ai découvert au Vendée Globe et c'est sympa. Il y a une grosse différence avec ce nouveau bateau. Je m'en suis rendu compte tout au long de l'année depuis que j'ai commencé les entrainements. L'année dernière, j'étais à armes égales avec Alessandro alors que là ce n'est plus le cas. Physiquement, c'est plus difficile et c'est pour ça que j'ai eu du mal à prendre des repères en début de course. J'ai de la chance d'avoir ce bateau jusqu'au prochain Vendée Globe…
Belle aventure sur l'eau comme à terre. On arrive au 15e enfant sauvé ce matin. C'est bien de voir que cela fonctionne et que la machine s'emballe… Je suis en train de peaufiner la météo. Les Class 40 devant vont aider à la lecture. Pour l'instant je suis sur un bord tribord amure. C'est encore un peu nuageux et j'espère que ça va se découvrir un peu mais il fait bon. Je suis le dernier IMOCA mais je ne lâche rien pour arriver le plus vite possible. »

Tanguy De Lamotte sur ActuNautique.com

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