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Fin de partie pour Areva dans l'éolien offshore

Areva n'en finit pas de solder le lourd héritage de la gestion calamiteuse d'Anne Lauvergeon, son ancienne présidente, longtemps surnommée "Atomic Anne". Un surnom qui aura pris tout son sens... que bien longtemps après son départ de l'entreprise !

Fin de partie pour Areva dans l'éolien offshore

Mercredi, le groupe français en grande difficulté Areva, devrait officialiser la cession à l'Espagnol Gamesa, de sa participation dans Adwen, leur co-entreprise commune dans l'éolien en mer, selon notre confrère Le Figaro.

Cette annonce devrait avoir lieu à l'issue d'un conseil d'administration qui devra donner son accord à l'offre faite par Gamesa, valorisant à 60 millions d'euros les 50% d'Areva dans leur société commune.

Cette cession n'est pas une surprise qui avait été actée dès le mois de juin et l'annonce du raprochement entre Gamesa et Siemens, rapprochement qui marginalisait de facto Areva.

Ce désengagement d'Areva dans Adwen avait engendré de nombreuses craintes en France, notamment quant à la reprise des engagements d'Areva pour le développement en France d'une filière éolienne en mer, le Français ayant remporté des contrats pour fournir trois parcs au large des côtes de l'hexagone : les deux parcs éoliens offshore de Dieppe-Le Tréport (2021) et des iles d'Yeu et de Noirmoutier (2021) avec Engie, et le parc éolien de Saint Brieux avec Iberdrola (2020).

Deux usines devaient être créées au Havre, générant plusieurs centaines d'emplois.

En juin, Siemens, qui renforce sa position de leader mondial de l'éolien offshore, s'était engagé à respecter ce plan d'investissement, en cas de cession de la part d'Areva à Gamesa.

Pour Areva, embourbé dans l'EPR finlandais, cette cession matérialise on ne peut mieux, le recentrage de l'entreprise sur ses activités liées au combustible nucléaire.

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