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Solitaire du Figaro 2015 - Thierry Chabagny (Gedimat) remporte une première étape mémorable

Solitaire du Figaro 2015 - Thierry Chabagny (Gedimat) remporte une première étape mémorable

Pour sa 14e participation à La Solitaire du Figaro-Eric Bompard cachemire, le skipper de Gedimat s’est offert sa première victoire d’étape.

A 43 ans, ce breton au palmarès riche et éclectique (2e de La Solitaire en 2006, détenteur du Trophée Jules Verne aux côtés de Loïck Peyron en 2012…) signe une superbe performance sur ce premier tronçon entre Bordeaux-Pauillac et Sanxenxo (Espagne). Dès la sortie de la Gironde, Thierry Chabagny s’est imposé en tête de flotte, naviguant parfaitement, faisant les bons choix stratégiques, malgré des conditions de navigations complexes.

Cette première étape de la 46e édition de La Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire restera dans les annales. La plus courte sur le papier (461 milles), elle s’est avérée longue et compliquée. Le golfe de Gascogne, traversé par deux fronts successifs, a contraint les 39 marins à aller chercher des bascules de vents et à faire des choix stratégiques permanents. Dans une mer formée et un vent de sud-ouest établi, la flotte s’est scindée, au bout de 48 heures, en deux groupes bien distincts dans l’idée d’aborder le cap Finisterre sous le meilleur angle possible.

Thierry Chabagny se trouve alors avec les favoris de l’épreuve, à l’image de Yann Eliès (Groupe Queguiner – Leucémie Espoir) et de Jérémie Beyou (Maître CoQ), respectivement double et triple vainqueurs de La Solitaire. Dans le bon rythme, signant une trajectoire parfaite, le skipper de Gedimat colle au tableau arrière d’un Yann Eliès combattant. L’option ouest du petit groupe mené par Adrien Hardy (Agir Recouvrement), Gildas Mahé (Qualiconfort – The Beautiful Watch) ou encore Corentin Horeau (Bretagne – Crédit Mutuel Performance) fait douter les sudistes un temps… Entre la gestion du bateau, du bonhomme et de la météo, les cerveaux fonctionnent à 200% sur la façon d’aborder le cap Finisterre et son coup de vent.

Passé le cap Ortegal, Chabagny met le turbo. La flotte est en mode sécurité (port du gilet de sauvetage obligatoire compte tenu du vent fort), et le stress de casser du matériel freine parfois les ardeurs. Chabagny en profite pour se décaler pour toucher du vent encore plus fort, sans hésiter à manœuvrer dans ces conditions délicates. Hier après-midi, le voilà qui prend les commandes de la flotte, pour ne plus les lâcher jusqu’à l’entrée de la baie de Sanxenxo. A 3 milles de la délivrance, comme Météo Consult l’avait annoncé, le vent s’écroule complètement, permettant aux poursuivants de Gedimat de revenir… à toucher son tableau arrière.

Patience, concentration et détermination ont été les armes de Thierry Chabagny qui durant près de 4 heures a tenu tête à une meute de figaristes parés à le croquer. Il termine 15 minutes devant le deuxième de l’étape, Yann Eliès. Un rêve qu’il touche enfin à pleines mains depuis quatorze ans qu’il use ses fonds de cirés sur le circuit Figaro Bénéteau…


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