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Accident de Spindrift 2 - 6 mois de prison avec sursis requis contre Yann Guichard

C'est hier qu'avait lieu l'audience du tribunal correctionnel de Lorient relative à l'accident survenu le 16 juin 2015, entre le trimaran géant Spindrift 2 skippé par Yann Guichard, et un semi-rigide, lors de l'étape lorientaise de la Volvo Ocean Race.

Accident de Spindrift 2 - 6 mois de prison avec sursis requis contre Yann Guichard

Cet accident extrêmement rare sur un départ de course, avait entraîné l'amputation de la jambe de l'une des passagères du semi-rigide, Virginie Le Namouric

Lors de cette audience, Yann Guichard était poursuivi pour "blessures involontaires, avec incapacité supérieure à trois mois", aggravées par "une violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité et de prudence", ainsi que pour "mise en danger de la vie d’autrui".

Yann Guichard a d'ailleurs reconnu hier à la barre, ne pas avoir prévenu les organisateurs de la venue de son voilier sur le plan d'eau.

Le procès prévu pour le 10 février avait été reporté à la demande des avocats de la défense qui estimaient que l'enquête était alors incomplète.

Au terme des réquisitions, le parquet représenté par la procureure Laureline Peyrefitte, a demandé une peine minimum de 6 mois de prison avec sursis à l'encontre du skipper du multicoque de course, assorti d'une amende de 20 000 euros et de la publication de la condamnation dans la presse spécialisée.

Le 16 juin 2015, lors du départ de la Volvo Ocean Race de Lorient, Spindrift 2 barré par Yann Guichard, avait percuté un semi-rigide, l'un de ses safrans blessant grièvement l'une de ses passagères, qui avait par la suite du être amputée de la jambe. 

Ce jour là, le maxi-trimaran de course était venu de la Trinité sur Mer, sur le plan d'eau lorientais, afin de saluer les concurrents de la Volvo Ocean Race.

Dans l'enceinte du tribunal, les débats ont été très techniques hier, basés sur les trajectoires des bateaux, les zones d'exclusion, la raison pour laquelle Yann Guichard a préféré empanner plutôt que virer de bord, mais aussi sur la vitesse du voilier malgré la présence de nombreux bateaux sur le plan d'eau.

Les avocats de la défense ont plaidé pour la relaxe de leur client, au motif que tout n'avait pas été fait pour assurer la sécurité du plan d'eau.

Le jugement a été mis en délibéré.

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