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Essai du Jeanneau Merry Fisher 1095 Fly

Que diriez-vous d’un essai musclé du dernier Merry Fisher 1095 Fly, avec vagues et vent au programme ? Embarquez avec nous depuis Saint-Raphaël, alors sous le coup d'un Avis de Coup de Vent.
 

Essai du Jeanneau Merry Fisher 1095 Fly

Ce matin, quand j'observe le ciel gris et vois tomber la pluie, je me demande, après avoir lu les prévisions météo, comment va se comporter une grosse machine, au fardage important et centre de gravité élevé, comme le Merry Fisher 1095 Fly ?

Il pleut, il y a du vent et la mer est levée, une chose est sûre, nous ne mettrons pas les pieds sur le Fly !

On accède au large arrière (3,37 m) de cet imposant timonier à fly de 10,45 m de longueur via la plateforme de baignade tribord, situé dans la continuité de son passavant, asymétrique et élargi.  Je passe tout juste par la porte coulissante sans y laisser de cuir chevelu, et, dans la timonerie, je profite d’une belle hauteur de plus de 1,95 m. 

Les coupe-batteries sont immédiatement accessibles en entrant dans la timonerie.
 

Essai du Jeanneau Merry Fisher 1095 Fly

Pas grand chose pour se tenir dans le cockpit arrière

Pendant la manœuvre d’appareillage, je me rends compte, à mes dépends, qu’il n’y a pas beaucoup de possibilités de maintien lorsqu’on perd l’équilibre dans le cockpit.

Dans le chenal, j’accélère et les deux V6 Yamaha 4,2 L 24 soupapes de 300 HP chacun se réveillent au coup de gaz. Whaaaam.

Essai du Jeanneau Merry Fisher 1095 Fly

A fond dans le clapot

Dans la baie, un clapot d’un petit mètre croise, lorsque l’on quitte son abri, une longue houle de près de 2 m.  Du clapot, ou ça ?

Le Merry Fisher 1095 Fly le traverse avec une telle aisance, que j’en profite pour tester la vitesse de pointe du bateau à près de 38 nœuds. Le déjaugeage intervient rapidement, vers 17 nœuds.

Puis, cap au large, vers la presqu'île de Saint-Tropez. 

Essai du Jeanneau Merry Fisher 1095 Fly

La houle ? What else ? 

Une fois quitté l'abri de la baie, le clapot cède sa place à une houle plus formée.  L’avant fend les vagues sans taper du tout. 

Là, ça commence à mouiller, on ferme les portes et écoutilles, et on met les essuie-glaces en marche.  Ceux-ci, hauts et larges, balayent parfaitement toute la surface du pare-brise.

Confortablement assis et bien calé, je pilote l’engin dans une mer formée, à près de 20 nœuds. Celui-ci passe, en force mais sans aucune souffrance, et à vingt nœuds dans les vagues, on devise et on discute...
Je me sens un peu ridicule en bottes et salopettes de quart tant le confort est souverain. Pas même de buée sur le pare-brise, le désembuage fonctionne parfaitement !

Essai du Jeanneau Merry Fisher 1095 Fly

Si on ressent les mouvements du bateau,  l’impression est davantage visuelle avec les crêtes qui se fracassent sur le pare-brise…

Le fardage du bateau se ressent peu, en dehors des manœuvres de port dans les risées, et sa carène à l’arrière relativement plat, s'accommode parfaitement de l’état de la mer et des deux moteurs. En tournant la tête je vois un petit voilier, qui tangue et qui roule, et je mesure la chance que j'ai de me trouver sur un bateau de plus de 10 m quand le temps n’est pas au beau fixe !

Le Merry Fisher 1095 fly passe en force, en puissance, presque trop puissamment, en tous cas pour l’unique vaigrage de plafond, qui me tombe sur la tête. Il est vrai que je l’ai bien cherché et c’est là le seul, et minuscule, défaut de ce bateau dans une mer formée !

Essai du Jeanneau Merry Fisher 1095 Fly

Prix du modèle essayé : 242.666 € TTC

Avantages : 
Confort phonique toutes ouvertures fermées.
Habitabilité et présentation
Carène à l’aise dans une mer formée.
Vitesse élevée possible dans une mer formée.

Inconvénients :
Manque de mains courantes dans le cockpit et la timonerie.
Fixation du vaigrage de plafond à revoir.
Hauteur limitée du passage de la porte coulissante pour un bateau de cette taille.

Essai du Jeanneau Merry Fisher 1095 Fly
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