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Piraterie maritime - l'état des lieux établi par le Quai d'Orsay (1/2)

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La piraterie maritime moderne prend indifféremment pour cibles des navires de commerce et de pêche, ou des bateaux de plaisance.

 

En matière de bateaux de plaisance, les voiliers sont des proies faciles, car particulièrement lents et vulnérables.

 

Les pirates n'accordent que peu d'attention pour le pavillon du navire pris pour cible. 

 

Ces actions sont généralement violentes, les pirates n’hésitent pas à se servir de fusils d’assaut ou de lance-roquettes et à exercer des pressions sur les équipages pour obtenir gain de cause. Elles se produisent d’abord en pleine mer mais également dans les ports, aux points de mouillage et le long des côtes.

 

Le but des pirates est de prendre le contrôle du navire attaqué pour ensuite s’approprier tout ou partie des cargaisons et surtout négocier une rançon pour le navire et son équipage. En cas d’attaques réussies, les prises d’otages sont systématiques dans l’Océan Indien et de plus en plus fréquentes dans le golfe de Guinée.

 

Les périodes de captivité durent plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et sont très éprouvantes. Plusieurs décès de membres d’équipage leur sont attribuables tant en Océan Indien que dans le golfe de Guinée. S’agissant de la piraterie dans l’Océan Indien, la durée moyenne de détention est supérieure à six mois. A la mi-avril 2014, un navire et 50 marins étaient encore otages dans la région. Le dernier incident concernant un concitoyen remonte à septembre 2011 : il a donné lieu à la mort de l’un des plaisanciers et au sauvetage in extremis, par la force « Atalante », de son épouse.

 

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Si la piraterie connaît une accalmie apparente dans l’Océan Indien, des groupes pirates y demeurent actifs et le risque de réversibilité du risque piraterie restera fortement prégnant tant que la situation économique et politique ne sera pas résolue en Somalie.

 

Parallèlement, le risque piraterie s’accroît dans le golfe de Guinée, principalement au Nigéria, avec des modes d’actions plus agressifs et une forte extension de leur rayon d’action. Le risque piraterie demeure cependant stable dans le détroit de Malacca et dans le sud de la mer de Chine méridionale.

 

Au total, toutes zones géographiques confondues, 264 attaques ont été recensées en 2013 par le Bureau Maritime International (BMI), dont 141 en Asie du Sud-Est et 51 en Afrique de l’Ouest.

 

En Océan Indien, les zones à très fort risque sont : le sud de la Mer Rouge au sud de la ligne s’étendant de la frontière nord du Yémen- à celle du Nord de l’Erythrée ; le Golfe d’Aden dans son ensemble (y compris les eaux territoriales du Yémen et d’Oman), le bassin somalien jusqu’à environ 800 nq au large des côtes somaliennes, et enfin la mer d’Arabie au Sud. Les zone à risque sont : la mer Rouge, le reste de l’Océan Indien jusqu’au canal du Mozambique, et la zone comprise entre les Seychelles, les Maldives et les Laquedives.

 

Dans le golfe de Guinée, les zones à risque sont : le fond du golfe de Guinée entre la frontière Ghana-Togo et la frontière Gabon-Congo. Les zones à risques sont : les eaux territoriales et le large (100nq) de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Congo et de l’Angola.

 

En Asie du Sud-Est, les zones à risque sont : le détroit de Malacca, la partie Sud-Ouest de la mer de Chine méridionale, la côte Est de la région de Sabah en Malaisie ainsi que les îles au sud des Philippines situées entre les mers de Sulu et Celebes.

 

suite de l'article (2/2)
=> Piraterie maritime : zones à risques et conseils

 

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