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Les patrouilles bleues fêtent leurs 10 ans à Marseille (13)

Pour la 10e année consécutive, les Patrouilles Bleues sillonnent la rade de Marseille pour sensibiliser plaisanciers et usagers de la mer à la protection de l'espace maritime et au respect de la règlementation.

 

A l'heure où se profile le futur Parc national des Calanques, le 10e anniversaire de ces véritables "sentinelles du littoral" prend tout son sens.

 

Reconnaissables à leurs Zodiacs aux couleurs de la Ville de Marseille et à leur polo blanc floqué "Patrouilles Bleues", ces éco-ambassadeurs vont à la rencontre des plaisanciers et autres usagers de la mer sur l’ensemble du littoral .

Leur mission première est de diffuser des messages préventifs et écologiques de protection de l'environnement maritime.

 

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Plaisanciers, pêcheurs, plongeurs, kayakistes, baigneurs… sont ainsi éduqués aux réflexes éco-citoyens pour la préservation de l'eau de mer, de la faune et de la flore sous-marines : amélioration des techniques d'ancrage (afin de préserver au mieux les herbiers de posidonie), traitement des déchets, des eaux usées…

L’autre grand volet de leurs interventions est le respect de la règlementation pour éviter les conflits entre les différents usagers de la mer : respect des zones de baignade (interdites aux engins à moteur), respect des chenaux de navigation et des zones de mouillage, respect des limitations de vitesse…

 

Ainsi, depuis deux ans, un nouveau plan de balisage démontre son efficacité, notamment dans les calanques.

Lors des interventions, l'accent est mis avant tout sur la pédagogie et l’éducation plutôt que sur la répression. Les infractions constatées sont dues plus souvent à une mauvaise connaissance de la règlementation qu’à une volonté délibérée. Fréquemment, les patrouilleurs ont affaire à des vacanciers - qui louent des embarcations ne nécessitant aucun permis (moteurs de moins de 6cv) - et qui, par conséquent, ignorent tout de la règlementation. Nombre d’entre eux pensent, par exemple, que le fait de couper son moteur autorise à pénétrer dans une zone de baignade. Or, aucun moteur (même éteint) ne doit être présent à bord de l’embarcation.


Didier Réault, conseiller municipal délégué à la Mer, au Nautisme, aux Plages et au Parc national des calanques rappelle combien "l'élément humain est indispensable pour expliquer et sensibiliser les usagers aux bonnes pratiques. La nouveauté, cette année, c'est le futur Parc des calanques qui va générer de nombreuses questions de la part des usagers. Les patrouilleurs auront aussi pour mission de les informer sur les objectifs et la logique qui président à la mise en place de parc."

Une vingtaine de patrouilleurs  (répartis en 4 équipages) se relaient 7 jours sur 7, 7 heures par jour, en juillet-août, munis de dépliants et de mallettes pédagogiques.  Ils interviennent également les week-ends en avant et après saison (juin-septembre).

 

En 2009, plus de 8 128 personnes ont été informées et 2 713 bateaux visités.

Le dispositif piloté par la Ville de Marseille se fait en partenariat avec plusieurs acteurs locaux : GIP Calanques, Naturoscope, Conservatoire Études et Écosystème de Provence (CEEP) et l'Association Initiatives et Éducation de la Jeunesse à l'Environnement (AIEJE).

 

Des partenaires qui oeuvrent en complémentarité et se répartissent les 42 km de littoral, entre les Calanques et Corbières, en passant par le Frioul ou l'archipel du Riou.

Cette année les patrouilleurs exerceront une surveillance accrue sur les récifs artificiels du Prado pour faire respecter les interdictions de pêche et de plongée, dans ce secteur.

Après dix années de présence dans la rade, le travail effectué commence à porter ses fruits et les usagers de la mer se comportent de façon de plus en plus responsable vis-à-vis de l'environnement, comme le souligne Pierre Yzombard, président du CIQ de Morgiou et membre du conseil d'administration du GIP des Calanques : "Les mentalités des usagers ont vraiment évolué ces dernières années. Au début des patrouilles bleues, les réactions agressives n'étaient pas rares et la moindre nouveauté dans le dispositif de protection de la rade soulevait de nombreuses protestations. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Le public est beauoup plus responsabilisé. Les patrouilles bleues et leur pendant terrestre - les patrouilles vertes - y sont pour beaucoup. Pour autant, il ne faut pas relâcher la vigilance".

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