3 Septembre 2021
Pour réussir cette performance, rapidité dans la manœuvre, confiance en soi, endurance, rigueur, capacité d'assimilation de l’expérience des tiers et condition physique font forcément partie du caractère de l’intéressé...
Pour mener à bien ce genre de projet, dans un délai si court, on s’attend à un coureur plein d’expérience ou bénéficiant d’un soutien financier fort.
Mais la personnalité du porteur de projet joue beaucoup dans la faculté de mener à bien un tel projet et de convaincre des sponsors.
Et dans le cas qui nous intéresse, nous avons en face de nous un phénomène :
Philippe Hartz, 39 ans, est un Premier Maître en détachement des Commandos Marine de la Marine Nationale.
Cette composante des Fusiliers-Marins regroupe 650 hommes et femmes triés sur le volet et représente la fine fleur des forces spéciales françaises…
L’homme, instructeur Nageurs de Combat, a bien une bonne expérience de voile légère (champion de France et d’Europe en 420), compétiteur en Laser Radial) mais aucune en course au large.
Soutenu dans son projet par la Marine Nationale, tout comme l’était Eric Tabarly en son temps, Philippe Hartz est un Commando Marine en mission “course au large”.
Autant dire que peu de difficultés, de tracas ou de déconvenues sont capables de démoraliser l’individu !
Le réseau des anciens de la Royale a répondu à l’appel du Premier Maître qui compte, parmi ses soutiens, la Marine Nationale et le fournisseur de la propulsion nucléaire du Charles de Gaulle.
Mais le marin a des valeur et ses partenariats avec la Fondation de la Mer ou Hydroption (électricité bas carbone) le prouvent tout comme sa farouche volonté de monter un évènement ouvert aux blessés au service du pays, aux pupilles de la nation et à tous ceux qui ont souffert dans leur chair ou leur esprit, pour le bien-être de nous autres.
Avec un délai de prise en main inexistant de son voilier, un temps de préparation réduit, pas surprise à ce que les résultats de cette saison ne soient pas tonitruants, bien que le skipper se soit aligné au départ de la Sardinha Cup, de la Fastnet, du Tour de Bretagne, de la Solo Guy Cotten et à la Solitaire du Figaro.
Mais ce n’était là qu’une mise en bouche, maintenant propriétaire de son Beneteau Figaro 3, Philippe Hartz se concentre sur les deux saisons à venir ou il va chercher des résultats.
En attendant un plus gros projet mais sans jamais renoncer à ses valeurs !