ActuNautique.com

Mégalodon - pour certains, il serait toujours tapi au fond des océans

Considéré comme l’un des plus grands prédateurs marins de tous les temps, le Mégalodon a inspiré nombres d’œuvres de fictions depuis ses premières descriptions, au XIXe siècle. Mais si la communauté scientifique le classe comme une espèce éteinte aujourd’hui, certains ne sont pas de cet avis, et pensent que ce monstre marin pourrait toujours parcourir nos océans actuellement.

=> 1300 vidéos gratuites de bateaux et de nautisme en ligne

Image - Adobestock Marikova

Image - Adobestock Marikova

L’Otudus Megalodon aurait vécu dans tous les océans du monde de l’Aquitanien jusqu’au Zancléen, il y a 23 à 3,6 millions d’années. Il tire son nom des mots en grec ancien Mégas (grand/puissant) et Odoús (dent) et se traduit littéralement par « Grande Dent ». Un nom qu’il porte bien, puisque ce super-prédateur était doté de dents dépassant parfois les 20cm de long, pour une largeur supérieure à celle d’une main humaine. 

Ces dents d’ailleurs, ont sans doute participé à toute une partie du folklore médiéval en Europe, puisque jusqu’à la Renaissance, les grandes dents triangulaires fossilisées (souvent trouvées incrustées dans la roche), étaient considérées comme des langues pétrifiées ou des dents fossilisées de dragon ou de serpents géants.

Ce n’est qu’en 1667, que le naturaliste danois Nicolas Sténon les reconnaît comme des dents de requin, levant le mythe sur leur provenance. Et finalement, en 1843, le naturaliste suisse Louis Agassiz donne à ce requin géant éteint son premier nom scientifique : Carcharodon Megalodon.

l'Extinction du Magalodon remise en cause

Son extinction est cependant remise en doute par certains, qui situent sa disparition à une époque bien plus récente (entre il y a 10 000 et 5 000 ans) en se basant sur des témoignages datant du XIXe et du XXe siècle.

L’un de ces témoignages concerne deux dents de requin géantes et non fossilisées, remontées des fonds par le HMS Challenger à la fin du XIXe siècle. Leur âge était alors estimé à environ 10 000 ans. 

Mais une datation plus récente (mais approximative) leur donnerait plutôt 11 000 et 24 000 ans, et il n’est pas prouvé qu’elles auraient appartenu à un mégalodon, puisque la dentition des grands requins blancs et des mégalodons est très proche physiquement, elles auraient donc pu appartenir à des grands requins blancs tendant vers le gigantisme.

Un autre témoignage se trouve dans l’œuvre « Des Poissons si Grands » de Pierre Clostermann publiée en 1969. Dans lequel l’auteur décrit un incident survenu 15 ans plus tôt.

Le capitaine du cotre Rachel Cohen, se souvenant que son navire avait été victime d’un choc violent lors d’une tempête au large de Timor, s’était arrêté à Adélaïde pour le carénage de sa coque. Il fut stupéfait de découvrir 17 très grandes dents de requin, enfoncées dans la quille en bois, et dont l’implantation décrivait un demi-cercle de presque un mètre de rayon. Le spécimen était alors estimé comme pouvant mesurer jusqu’à 24 mètres de long, selon les connaissances relatives à l’époque.

La taille moyenne du mégalodon se situant vers les 12 mètres de long, mais pouvant parfois atteindre 20 mètres chez les plus grands spécimens, une telle estimation serait donc largement exagérée. Mais tout de même, pour que l’envergure de la mâchoire atteigne une taille aussi impressionnante, le requin en question devait être extraordinairement grand.

En supposant que le témoignage n’exagère pas, ou qu’il soit simplement réel, on peut se demander à juste titre si le cotre n’a pas croisé la route d’un mégalodon bien vivant.

Mais une fois encore, il ne s’agit que de témoignages. Il est donc impossible d’affirmer avec certitude que l’incident ait réellement eu lieu. 

=> 1300 vidéos gratuites de bateaux et de nautisme en ligne

Image Adobestock - Svetlana

Image Adobestock - Svetlana

Dans les faits, il est difficile de décrire avec certitude le physique exact du mégalodon, puisque c’est un requin qui, comme les requins modernes, avait un squelette composé principalement de cartilage, qui se détériore plus rapidement que des os et se fossilise très rarement.

Ainsi pendant longtemps, les chercheurs ont pensé que le mégalodon était un ancêtre direct du grand requin blanc, en raison de la forme similaire de leurs dents. Mais il serait en réalité un cousin, descendant d’un ancêtre commun. La ressemblance de leurs dents serait donc due à une évolution convergente des deux espèces et non à un lien de parenté direct. 

Ces nouvelles affirmations pourraient démentir les théories selon lesquelles le mégalodon est en vie et qui se basent sur la découverte de très grandes dents dont l’âge est très récent. Puisque ces dents sont physiquement plus proches de celles du grand requin blanc actuel que des fossiles de dents de mégalodons.

Par ailleurs, les spéculations affirmant que le mégalodon se serait éteint très récemment, ou serait encore en vie aujourd’hui, restent classées dans la cryptozoologie, une pseudoscience qui englobe l’étude des animaux dont l’existence n’est pas prouvée de manière irréfutable.

Officiellement, et en ne prenant en compte que les fossiles reconnus de dents de mégalodon, le monstre marin se serait bel et bien éteint il y a 3,6 millions d’années, et sa disparition serait liée à un cycle de refroidissement de la planète avec lequel il n’aurait pas réussi à évoluer.

Partager cet article

Repost0