Les Français de Seatrackbox ont mis au point une balise destinée à être montée sur des conteneurs embarqués sur les porte conteneurs du commerce global mondial. 

Doté de fonctions de positionnement et d'une capacité satellitaire, ces boitiers peuvent communiquer la position des conteneurs tombés à l'eau qu'ils équipent.

Un équipement que la réglementation du transport maritime internationale devrait imposer tant le sujet est sérieux.

500.000.000 de conteneurs transportent tout le commerce mondial. Ces millions de boîtes sont transportés par une flotte de 5700 porte-conteneurs. Plusieurs milliers de ces boîtes se perdent en mer avec des conséquences funestes.

Le container tombé à l'eau et flottant entre deux eaux représente un danger énorme pour un voilier de plaisance en traversée. Chargé de 30 tonnes de marchandise, alourdi par une dizaine d'autres d'eau de mer, la collision entre un voilier lancé a 7 ou 8 nœuds et un tel OFNI revient à fracasser une voiture contre un camion à l'arrêt. Si par chance personne n'est blessé dans la collision, et que le bateau n'est ni métallique ni doté d'une crashbox ou d'une cloison étanche qui limiterait l'envahissement, il a de très fortes chances de perdre le bateau.

Perdu, à l'eau, un container chargé de pellet plastique, les granulés plastiques industriels va finir par s'échouer sur un rivage et s'y éventrer, dispersant ses granulés sur les plages et dans les organismes des animaux marins.

Certains conteneurs sont chargés de marchandises très coûteuses. Il en est ainsi des cargaisons de smartphones high tech, mais aussi de certaines cuves de gaz cryogéniques, containérisées, et qui présentent un risque détonnant potentiel ainsi qu'une valeur unitaire de plusieurs millions d'euros.

L'OMI (Organisation Maritime Internationale) a émis une règle opposable à partir de 2026 formant obligation pour les capitaines de signaler la perte de conteneurs lorsqu'elle se produit, avec le nombre, la position et le contenu des boîtes.

La règle ne rend pas obligatoire le suivi individuel de ces millions de boîtes, mais ouvre la voie au suivi de certaines de celles contenant les produits les plus dangereux. La contrainte pourrait aussi venir des compagnies d'assurances qui redoutent les incidents sur les navires (collusions) tout comme ceux qui concernant la pollkution des océans et des côtes. 

Le boîtier de Seatrackbox est équipé d'une platine magnétique qui se pose dans un creux d'une porte de conteneur. L'appareil est doté d'une batterie Lithium, d'un gyroscope, de capteurs et d'une capacité de communication satellitaire. 

Lorsque le conteneur équipé tombe à l'eau, l'appareil le détecte et suit son état (émergé, immergé ou coulé) et transmet cet état via le réseau satellitaire IoT Kineis.

Seatrackbox reçoit l'information sur ses serveurs et la transmet aux CROSS et aux opérateurs de transport concernés.

La société, qui bénéficie du soutien de la BPI, cherche actuellement des investisseurs.