Le finlandais Nautor, spécialisé dans les maxis yachts à voile, propriété de la famille Ferragamo, a mis à l’eau au printemps le plus grand voilier jamais conçu par le chantier. Un coursier de 125’, destiné à rafler tous les records de vitesse en monocoque. Il est engagé à la Fastnet 2021.
 

Nautor construit en Finlande des voiliers de très grande qualité depuis 1966. Que de chemin parcouru depuis le Swan 37 (Swan, cygne en anglais, fait allusion à la grâce de ces animaux sur l’eau) jusqu’au Swan 120 et maintenant 125’, un voilier de 42 mètres de longueur.
Nautor a connu l’évolution stratosphérique qui est la sienne grâce à son haut niveau de finition qui lui ouvrit les portes du monde du luxe, jusqu’à son rachat par l'un de ses fidèles et fortunés clients, Leonardo Ferragamo en 1998.
Depuis cette date, les Swan sont synonymes de maxis les plus aboutis et ont vu leur taille moyenne litteralement doubler.
 

Le Club Swan
Chez Nautor, le terme "ClubSwan" fait référence au yacht club de la maison. Celui-ci, présidé par Leonardo Ferragamo, organise des courses réservées aux types maison, les ClubSwan 36, 42, 45, 50, 601, 60D et Swan maxiclass.
Le Club Swan organise la Rolex Swan Cup, tous les deux ans, à Porto-Cervo, en Sardaigne.
Les récents ClubSwan 36, ClubSwan 50 et ClubSwan 125 virent le jour sur la table à dessin de Juan Kouyoumdjian tandis que German Frers dessine toujours les unités typées croisière. Kouyoumdjian est à l’origine de plusieurs Imoca mais c’est aussi l’architecte des Jeanneau SunFast 3300.
 

Le Club Swan 125
Unique unité de son type, ce voilier de 42.56m de longueur hors-tout sur 8.75 m de largeur est le fruit d’une commande spéciale d’un oligarque russe, Dimitri Rybolovlev.
Il s’agit d’un voilier de course, aux aménagements futuristes, destiné à battre tous les records de vitesse des monocoques.
Ultraléger, doté de foils, d’une quille inclinable lestée de 21 tonnes, lui offrant un bras de levier immense, de plus de 7.4 m, le Club Swan 125 est un sloop surpuissant.
Coque et pont sont réalisés en sandwich carbone-nomex-époxy, toutes ces pièces étant cuites au four.
 

Doté d’un accastillage Harken en carbone inox pour les winches (Harken 1235) et en titane pour les bloqueurs, padeyes, poulies et réas (Harken), la question du poids est restée au cœur des préoccupations des designers.
A l’intérieur, le style est ultramoderne, à la manière d’un intérieur d’hypercar, à base de carbone et de bois naturel.
Le plan, non dévoilé, mélange les aménagements nécessaires à un voilier de course en équipage avec une zone propriétaire et invités, à l’arrière. La salle des machines est installée au milieu du bateau.
 

Premier objectif : La Fastnet 2021
C’est cette course mythique, née en 1925, qui donna naissance à l'Océan Racing Club, devenu, en 1931, by appointment of His Majesty, the King George V, le Royal Ocean Racing Club, organisateur actuel de la Fastnet !
Depuis lors, la Fastnet réunit des centaines de voiliers, de 32 à 100’ dans une régate hauturière d’au moins 600 NM, ayant son départ à Cowes et dont le Fastnet Rock constitue un waypoint obligatoire.
 

La Fastnet 2021, un plateau très varié
Les concurrents de la Fastnet s’affrontent dans deux catégories, les “temps réels” et les “temps compensés” qui permet à des voiliers aussi différents que de très jolis Contessa 32, des Swan dont Skorpios, le Club Swan 125’, des VOR 70, des Sun Fast, des TP52, des JPK, des Imoca 60, des Class40 de régater ensemble…
Mais la fastnet 2021 attend aussi des multicoques dont une ribambelle de Ultim (5).
Parallèlement, des classements par jauge sont tenus pour les classes Multi Open (Ultimes et Multi50), IMOCA 60, Class40 et MOCRA Open.
 

Nul doute que Skorpios soit très attendu en Grande-Bretagne cette année.
Deux fois plus long qu’un Imoca 60, les affrontements de voiliers de cette taille promettent un spectacle à couper le souffle.
Reste à trouver suffisamment d'amateurs fortunés pour donner du fil à retordre à M.Rybolovlev !