La capitale des Pays-Bas a mis en place un ambitieux plan de transition énergétique. Un plan qui va très loin : il interdit la navigation a tout navire à propulsion thermique. 

Entre transport public et plaisance, près d'une dizaine de milliers de navires sont concernés.

Les Pays-Bas et tout particulièrement Amsterdam vivent un boom dans le domaine des motorisations électriques des navires de plaisance.

Un boom porté, voir déclenché, par les pouvoirs publics qui ont fait, en 2020, une annonce détonante.

La nouvelle ZFE de la ville va bannir totalement, à l'horizon 2025, l'ensemble des navires thermiques, plaisance et professionnels compris.

Cette annonce ne concerne pas moins de 10.000 embarcations, dont 7 000 navires de plaisance, des navires in-bord diesel, mais souvent aussi hors-bord essence.

Le texte définit une large zone d'exclusion qui compte tout le centre de la ville.

Seuls les nouveaux navires 100 % électriques (vignette verte) et hybrides (vignette orange) seront capables d'être immatriculés. Aucune nouvelle immatriculation de navire ne sera possible en dehors de ces deux catégories.

Devant la levée de boucliers engendrée par ce texte, la municipalité a conçu une série de mesures de temporisation visant les navires existants. Les navires de plaisance, déjà immatriculés, pourront acheter, jusqu'en 2029, une vignette leur permettant de naviguer dans la zone. Un droit qui s'éteindra avec la vente des embarcations ou qui se prolongera avec un changement de mode de propulsion.

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Électrique, OK, mais on charge où ?

La question des points de chargement reste très en retrait, en tout cas pour les navires de plaisance.

A l'heure d'écrire ces lignes, 400 à 500 navires de plaisance de la cité hollandaise sont déjà passés à l'électrique. Mais seules deux douzaines de prises de quai 16 A sont accessibles de par la ville en dehors des marinas privées... Un vaste plan est en cours de déploiement, mais la récente épidémie l'a considérablement ralenti.

La ZFE d'Amsterdam préfigure les réglementations à venir dans le domaine de la plaisance. Quand on observe la vitesse de développement de la filière aux Pays-Bas et qu'on la compare aux rares et souvent assez peu convaincantes tentatives menées par les chantiers français, on se demande si notre filière nationale a bien pris conscience de ce qui se prépare...