Yachting & Nautisme - Très en avance dans le domaine des motorisations électriques et hybrides pour ses voiliers et motoryachts, le chantier polonais Sunreef, leader mondial du marché des catamarans de luxe semi-custom, intègre désormais de la mousse structurelle issue du recyclage de bouteilles PET dans la construction de ses unités. Un choix qui lui permet de réduire encore drastiquement l'empreinte carbone de ses yachts.

S'il est un chantier du monde des yachts et des superyachts dont la stratégie environnementale se déroule, au fil des mois, selon une logique industrielle claire et logique, c'est bien celle de Sunreef Yachts.

Le chantier créé il y a 20 ans à Gdansk par le Français Francis Lapp, sur le concept  - iconoclaste à l'époque - de faire des catamarans véritablement luxueux, vient d'annoncer l'intégration de mousse structurelle issue du recyclage de PET dans la construction des coques et superstructures composites des ses yachts.

Cette annonce intervient quelques mois après l'intégration de composites en fibres naturelles et de résines biosourcées pour des composants non structurels de ses unités.

Cette démarche permet au chantier de réduire l'impact carbone des ses yachts, en s'attaquant aux émissions de carbones issu de leur construction.

Sunreef Yachts - une démarche environnementale à 360° 

Rappelons que dans le yachting et la plaisance, 85% des émissions de carbone viennent de l'usage des yachts, et 25% de leurs construction.

Il y a quelques années, Sunreef a bouleversé le secteur du yachting avec sa gamme Sunreef ECO, de voiliers et motoryachts, qui innovaient avec des motorisations électriques et hybrides, et des batteries très spécifiques, mais surtout une prise en compte globale du bilan énergétique de ses yachts.

Le chantier avait ainsi, dès le début de ses développements, oeuvré à réduire les besoins en énergie des consommateurs embarqués (avec des solutions uniques de climatisation, dessalinisation, gestion des eaux noires et grises...), tout en intégrant à bord, des producteurs énergétiques vraiment efficaces et utiles, notamment les fameux panneaux photovoltaïques intégrés aux bordés, mâts et roofs.

Cette démarche, très en avance sur le marché, permet de facto aux Sunreef ECO, d'afficher des bilans énergétiques flatteurs, tendant vers l'autonomie pour les voiliers, et vers de très fortes réductions de consommation pour les motoryachts.

S'étant attelé à 85% des émissions de ses unités, le chantier polonais a ensuite entrepris de s'attaquer aux 25% restants, à savoir la construction. 

Disposant de sites de production de toute dernière génération, tant à Gdansk qu'à Ras Al Khaimah, le chantier s'est intéressé au composite, principal émetteur de rejets carbone.

Fibres naturelles et résines bio-sourcées ou recyclables

Dans un premier temps, le choix des ingénieurs de Sunreef a consisté à opter pour des résines bio-sourcées ou recyclables, et des fibres naturelles de lin NFC, pour la réalisation d'éléments non structurels. Ce choix innovant, permet de séparer les fibres et la résines, lors d'une déconstruction future, afin de donner une seconde vie à ces deux matériaux.

Mousse structurelle à base de bouteilles PET recyclées

Après deux ans de développement, Sunreef passe maintenant à l'étape ultime, à savoir l'utilisation de mousse structurelle issue du recyclage de bouteilles PET, pour la construction des coques et superstructures de ses différents types de yachts.

Le noyau thermoplastique recyclé offre de nombreux avantages, notamment une résistance élevée aux températures de traitement, une résistance chimique exceptionnelle, une forte adhérence et des propriétés mécaniques. De plus, il est entièrement recyclable, conformément à l'engagement de Sunreef Yachts Eco en matière de développement durable. La construction d'un catamaran de 80 pieds nécessite environ 2,4 tonnes de ce noyau de mousse, ce qui équivaut au recyclage d'environ 600 000 bouteilles en PET.