23 Août 2019
Le mouillage forain, calme et tranquille, est souvent illustré sur des vues de cartes postales. Pour réellement bénéficier de calme et de sécurité, et dormir sur ses deux oreilles, quelques précautions s’imposent.
Un bon mouillage nécessite un minimum de préparation à la table à carte comme sur le pont.
La conjonction d’une ancre adaptée au bateau, de son crochage, de la longueur de chaîne posée au fond (au moins 5 fois la hauteur d’eau -certains parlent de 3 fois, mais allez observez si votre chaîne touche le fond avec 20 nœuds de vent-) et de la qualité de celui-ci garantiront la tenue du mouillage.
1. Portez attention à la météo
Une nuit tranquille à l’ancre implique la prise en compte de la météorologie afin de choisir une baie abritée du vent dominant.
Idéalement, le vent dominant ne doit pas pouvoir pousser le bateau à la côte. En effet, l’échouement serait quasi inéluctable si le mouillage venait à rompre en pleine nuit.
Toutefois, par conditions calmes, et en gardant une distance de sécurité importante avec la côte, cette solution demeure envisageable.
2. Consultez le type de fonds avant de choisir un mouillage
Les fonds rocheux font de vrais pièges à ancres, consultez les cartes marines qui font mention du type de fonds rencontrés avant de planifier un mouillage forain. Les fonds de sable ou de vase offrent de bonnes tenues, les fonds d’algues tiennent moyennement (attention de ne pas mouiller sur des champs de posidonies en Méditerranée) et les fonds rocheux ou graveleux sont à éviter.
3. Observez attentivement les lieux avant de mouiller
4. Si l’évitage le permet, mouillez le maximum de chaîne
Lorsqu’on mouille, on déroule le plus de chaîne possible au fond (au moins 3 X la hauteur d’eau dans les mouillages encombrés). Une fois que l’ancre a croché, c’est le poids de l’ancre au fond qui assurera l’essentiel du maintien par beau temps.
Ne pas hésiter si le rayon d’évitage le permet, à mouiller beaucoup plus de chaîne et une partie de votre câblot qui joue le rôle d’amortisseur.
5. Briefez l’équipage
Marquez votre chaîne tous les 10 m et tous les 5 m avec un adhésif ou une peinture colorée différente afin de pouvoir faire mouiller au matelot la longueur choisie.
Expliquez au matelot au guindeau la procédure de mouillage :
6. La manœuvre au moteur
7. Vérifiez et surveillez la tenue du mouillage
Prenez d’abord deux alignements à terre pour vous assurer du déplacement normal du bateau au mouillage (évitage).
Plongez ensuite sur votre mouillage pour vous assurer visuellement de sa bonne tenue.
Enfin, si vous le souhaitez, utilisez la fonction d’alarme de votre GPS en gardant à l’esprit que la précision de ces appareils est rarement garantie à une cinquantaine de mètres. Réglez l’alarme sur un déplacement de 0,02 NM afin d’éviter qu’elle ne retentisse à chaque instant.
Vous pouvez paramétrer la plupart de ces appareils à sonner quand le bateau se trouve en dehors d’un cercle d’évitage déterminé.
Il existe aussi des applications permettant de suivre l’évitage sur son smartphone une fois à terre si on en laisse un autre à bord.
Avant de profiter pleinement des plaisirs du mouillage, et si vous n’avez pas mouillé de câblot, placez encore un amortisseur ou un crochet sur votre chaîne, il vous évitera du bruit inutile et préservera la santé de votre guindeau.
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