Les corps de trois marins du Bourbon Rhode, le remorqueur ayant coulé dans l’Atlantique, ont été repêchés dans la nuit de lundi à mardi et mardi matin, portant le bilan provisoire du naufrage à 4 morts et 7 disparus, a annoncé mardi la préfecture de Martinique. 

Le remorqueur Bourbon Rhode, battant pavillon luxembourgeois et comptant à son bord 14 membres d’équipage, a coulé samedi à la suite d’une voie d’eau, alors qu’il se trouvait à proximité de l’ouragan de force 4 Lorenzo, à 1200 milles nautiques (2222 kilomètres) de la Martinique. 

Le Bourbon Rhode avait envoyé un signal de détresse jeudi matin, a précisé la préfecture, qui coordonne les recherches avec le Cross Antilles-Guyane. 

Les secours ont retrouvé trois rescapés légèrement blessés, samedi, à bord d’un radeau de sauvetage, et un autre marin a été retrouvé mort lundi. 

L’équipage, majoritairement ukrainien, comptait aussi un Croate (le capitaine), un sud-Africain, un Russe et un Philippin, selon le préfet. 

Les trois rescapés se trouvent actuellement sur la frégate Le Ventôse, arrivée dans la zone lundi depuis Fort-de-France. D’après leur récit, « c’était des conditions qui ont fait froid dans le dos quand on les a débriefés », selon le préfet. 

« Les marins ont pu nous donner les conditions apocalyptiques dans lesquelles ils ont pu s’accrocher à ce radeau, et cela laisse beaucoup de questionnement sur la capacité des autres à avoir cette chance », ajoute-t-il. 

Le Bourbon Rhode a sombré alors qu’il se trouvait à 60 milles nautiques de l’œil du cyclone Lorenzo, alors en catégorie 3, avec des vagues de plus de 10 mètres.  

Les trois marins ont pu « embarquer sur un radeau de sauvetage », mais « sont incapables de nous dire sir leurs camarades ont pu en faire autant […] Les chances de survie, même pour quelqu’un qui est équipé d’une combinaison de survie et d’un gilet de sauvetage, sont extrêmement faibles », explique le préfet. 

Les recherches se poursuivent toujours, et le Cross Antilles-Guyane délivrera « à tout navire croisant la zone un message de vigilance ». Le groupe Bourbon a également affrété un navire spécialement dédié aux recherches.