La société Nauticspot teste en ce moment les premières bouées de mouillage connectées, au port de Cavalaire-sur-Mer. Deux ans de recherche et développement auront été nécessaires pour perfectionner ce système, qui permet d’identifier la présence et le mouvement des bateaux à l’extérieur du port, via un réseau à longue portée. 

La start-up Nauticspot, qui a connu ces derniers mois un développement sans précédent, atteindra les 60 ports partenaires avant la fin de l’année et concrétise également des commandes à l’international. 

Fondée il y a trois ans, la société commercialise des solutions connectées conçues pour optimiser l’occupation des ports de plaisance et la communication avec les plaisanciers. 

Grâce à des capteurs sans fil placés sur les pontons, le système peut détecter la présence d’un bateau sur une place de port. Le dispositif décharge ainsi les agents portuaires des opérations de pointage, et facilite la gestion des absences et la ré-allocation des places de port aux plaisanciers en escale. 

La start-up a également développé une application mobile à destination des plaisanciers. En à peine 2 ans, elle compte déjà 10 000 utilisateurs actifs et Nauticspot a installé ses dispositifs dans 40 ports cette saison. 

Fort de ces réussites, la société a aussi développé sa première solution de bouées de mouillage connectées ; elle permet désormais aux capitaineries de superviser l’intérieur d’un port, mais aussi les zones de mouillage à l’extérieur. 

Les balises intégrées dans les bouées ont été élaborées avec l’IES (Institut d'Electronique et des systèmes) rattaché à l’Université de Montpellier et spécialiste des composants et systèmes pour milieux hostiles. Elles sont adaptées aux conditions marines, ont une portée suffisante pour transmettre les informations via une interface au gérant du port, et ont une durée d’autonomie de 10 ans. La balise effectue un relevé toutes les 3 minutes, ainsi qu’un relevé concernant la maintenance.

Nauticspot fait valoir les nombreux avantages qu’apportent ces bouées connectées aux gestionnaires de port : les gains de temps pour l’attribution d’une bouée à un plaisancier en escale, les statistiques d’occupation et, combiné à un ancrage écologique, la possibilité de mettre en place un système éco-responsable pour sauvegarder les fonds marins et la posidonie.