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Pollution plastique – Le projet Ocean Cleanup à l’arrêt

Le projet Ocean Cleanup, lancé en septembre dernier pour nettoyer le Pacifique de ses déchets plastiques, a subi plusieurs avaries au cours des derniers mois. 

Pollution plastique – Le projet Ocean Cleanup à l’arrêt
Pollution plastique – Le projet Ocean Cleanup à l’arrêt

Le gigantesque dispositif flottant de 580 mètres, conçu pour éliminer les plus gros déchets plastiques de l’Océan Pacifique a rencontré de multiples problèmes. Dernier en date, la rupture d’une section de 18 mètres de long du tube, découverte le 29 décembre 2018 lors d’une inspection.

Tout le dispositif en forme de U a été rapatrié à Hawaï pour être réparé, a annoncé Boyan Slat, le fondateur du projet, sur le blog de la start-up Ocean Cleanup

La rupture du tube n’aurait pas été causé par les conditions météorologiques, mais par la simple « usure du matériau » (du PE-HD, ou polyéthylène haute densité).

Ce n’est pas la première avarie rencontrée par Wilson, le prototype d’Ocean Cleanup : en novembre 2018, la start-up avait constaté que le plastique collecté s’échappait du dispositif au fur et à mesure de la dérive des flotteurs. 

« Nous avions mené des tests sur des maquettes et réalisés des simulations numériques, mais n'avions jamais observé ce phénomène », explique Boyan Slat.

De nombreuses critiques ont été émises par des chercheurs depuis le début du projet, mettant en doute l’efficacité du procédé de dépollution, jugé « superficiel » car ne traitant les eaux que sur une profondeur limitée à 3 mètres.   

Ils soulignent notamment que les débris plastiques trop petits (inférieurs à 1 cm) ne peuvent pas être correctement ingérés par Wilson. Or ce sont ces fragments qui affectent le plus la faune marine et surtout les oiseaux, selon ces mêmes scientifiques. 

Une étude menée par des chercheurs d’Ocean Cleanup a pourtant démontré que 75 % des débris plastiques retrouvés dans les grands gyres du Pacifique (une espèce d'oiseaux) faisaient plus de 5 cm. 

L’équipe d’Ocean Cleanup reste toutefois optimiste : « De tels revers sont inévitables lorsqu'on veut développer une technologie pionnière, et la faire évoluer rapidement » a déclaré Boyan Slat.

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