22 Octobre 2021
Le programme de renouvellement de la flotte de la SNSM comporte l'acquisition, de 20 vedettes tout temps NHS (de types 1 et 2) ainsi que de 50 canots NHC pour un total de 140 M€.
Le chantier Couach pour qui les architectes Frédéric Neuman et Christophe Barreau ont réalisé les dessins, a remporté ce contrat en 2019.
Cet important investissement comporte 6 types de canots :
Des canots hauturiers NHC
Des navires côtiers NSC
Le NHC1
Ce navire d'assistance (SAR en anglais pour Search And Rescue) doit être capable de porter assistance à des navires pouvant être distant des côtes de 20 à 50 MN par gros temps soit 7 sur l'échelle de Douglas.
Mer 7, c'est une mer forte qui produit des vagues de plus de 6 à 9 mètres de hauteur. Dans ces conditions de mer, les NHC1 seront capables d'une vitesse de croisière de 15 nœuds. Par Mer 4 (creux de 2.5 m) sa vitesse s'élève à 25 nœuds et sa vitesse maximale s'élève à 27 nœuds.
Ces canots sont évidemment insubmersibles et auto redressables et des essais, réussis, d'auto redressement ont précédé la mise à l'eau du premier NHC1.
Cet étonnant navire emporte un équipage de 6 sauveteurs et peut porter assistance et ramener en sécurité, depuis la zone hauturière, jusqu'à 8 naufragés.
Par beau temps, sa flottabilité lui permet de charger jusqu'à 60 naufragés !
La coque du NHC1, réalisée, en infusion de résine et de fibre de verre, est dotée de deux redans très prononcés.
Ils sont pensés pour accentuer la capacité de ces engins à étaler une mer venant de l'arrière ou de l'avant.
Les profonds redans de la coquer du NHC1
La plage arrière, très différente de celles de canots actuels, s'ouvre plus bas sur l'eau pour permettre l'utilisation d'une "écope" sorte de large plateforme au ras de l'eau, permettant de hisser les naufragés à bord plus aisément qu'avec une potence.
Cette écope hydraulique, permet de monter un blesser allongé sur le pont ainsi que d'y remonter les plongeurs. Très dégagée, la plage arrière est conçue pour faciliter les manœuvres d'hélitreuillages des blessés. On imagine la dextérité nécessaire aux pilotes d'hélicoptères pour agir sur une plateforme de 20 m2.
Côté motorisation, les deux diesels de 700 HP chacun montés sur hydrojet disposent de deux réservoirs de 1700 L chacun. La timonerie, positionnée très en avant, reçoit des sièges à amortisseurs hydrauliques.
La propulsion sur hydrojet assure, d'une part, une maniabilité très supérieure à celle d'une ligne d'arbre, la turbine projetant le jet d'eau de propulsion étant orientable tout en supprimant le risque "hélice" pour les plongeurs de bord. Enfin, côté maintenance, la SNSM espère ainsi ne plus avoir à détenir en stock un nombre considérable d'hélices, mises à rude épreuve lors des inévitables touchettes consécutives aux zones d'intervention souvent traîtresses que fréquentent les canots...