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Energy Observer repart pour 4 ans de navigation 

Energy Observer, premier navire à l’hydrogène, est parti de Saint-Malo le mardi 3 mars pour 4 années de navigation autour du monde, avec deux traversées océaniques et 9 escales prévues en 2020. Un périple de 37 000 kilomètres pour promouvoir les énergies renouvelables adaptées au transport maritime. 

Energy Observer repart pour 4 ans de navigation 
Energy Observer repart pour 4 ans de navigation 
Energy Observer repart pour 4 ans de navigation 
Energy Observer repart pour 4 ans de navigation 

Modèle unique au monde, Energy Observer est un navire ultra-moderne fonctionnant en totale autonomie énergétique grâce à un mix d’énergies renouvelables (solaire et éolien) et d’hydrogène. 

Lancé en 2017, Energy Observer a déjà parcouru 18 000 milles autour du monde et réalisé 48 escales, avec 25 pays visités sur les 50 prévus en sept ans.

Le catamaran devrait parcourir 20 000 milles nautiques en 2020, soit environ 37 000 kilomètres. Se dirigeant actuellement vers le Maroc ou les Canaries, selon les conditions météo, il prendra ensuite la direction de Saint-Barthélemy, dans les Antilles.

Après le canal de Panama et une escale dans la capitale éponyme, il rejoindra ensuite Hawaï puis Tokyo, en vue des Jeux Olympiques, du 29 juillet au 9 août. 

« Placés sous le signe de l’hydrogène, ces Jeux seront l’occasion pour Energy Observer de témoigner des initiatives spectaculaires en la matière ! Par exemple, des investissements lourds ont été consentis en direction des infrastructures et des transports. Le gouvernement s’est fixé un objectif de 40 000 véhicules à pile à combustible en circulation dans le pays pour cette année et pas moins de 800 000 d’ici 2030. Une belle exemplarité en matière de mobilité propre ! » explique Victorien Erussard, capitaine et fondateur d’Energy Observer. 

Après ces trois semaines au Japon, le bateau repartira pour la Californie, avec trois escales prévues entre octobre et décembre 2020 (San Francisco, Los Angeles et San Diego). L’hydrogène « est déployé de façon importante sur tout le littoral californien, avec la plus forte concentration mondiale de voitures fonctionnant à l’hydrogène (plus de 7000 en 2019) » précise Victorien Erussard, et « c’est à Los Angeles qu’ont été conçus les premiers camions à hydrogène ; ce carburant s’invite simplement dans les stations-services normales ».

Véritable laboratoire flottant, ces prochains mois de navigation seront également une occasion de tester les nouvelles technologies intégrées pendant sa pause hivernale. Doté d’une nouvelle pile à combustible fournie par Toyota, Energy Observer intègre aussi des nouvelles hélices à pas variables, et deux ailes rigides Oceanwings optimisées. La surface couverte par les panneaux solaires a également été étendue, à 202 m². Energy Observer produit son propre hydrogène, grâce à un électrolyseur associé à un système de compression, pour pouvoir stocker l’énergie produite. 

En 2021, Energy Observer se rendra notamment aux îles Galapagos et dans le Pacifique Sud (Polynésie, Fidji, Nouvelle-Calédonie et Australie), en 2022, en Indonésie, à Hong Kong, Singapour, en Inde et en Afrique du Sud, et en 2023, au Brésil, dans les Caraïbes et sur la côte est des États-Unis. Energy Observer sera aussi engagé en 2024 « dans le cadre de l’organisation des JO, où il sera présent tant à Paris qu’à Marseille ».

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