13 Janvier 2020
Démâter ou ne pas démâter ? That is the question au bar du port… Lorsque l’on hiverne son bateau à l’eau, la question ne se pose pas, mais, quand il hiverne au sec, dans un monde idéal, il faudrait démonter et stocker au sec ses espars. Le démâtage met le gréement en sécurité et permet un nettoyage du mât et de ses accessoires, mais surtout une visite approfondie de tout son accastillage et des instruments qu’il porte.
Disons que le démâtage est conseillé dès que c’est possible et que les infrastructures à sec l’autorisent. On peut aussi prévoir que l’on va visiter le mât tous les ans tout en prévoyant de démâter tous les 3 ou 5 ans. De plus, il ne faut pas perdre de vue que le gréement dormant n’est pas éternel et qu’il est sage de le changer tous les 10 ou 12 ans ou en prévision d’un long voyage.
Voici la procédure d’hivernage sans démâtage.
Dans celle-ci, nous ne revenons pas sur la visite du gréement dormant que nous avons développé dans notre article “Préparer son bateau en début de saison : réviser le gréement”.
Le désarmement consiste à déposer les voiles ainsi que toutes leurs manœuvres.
Pour récupérer les drisses et autres ris automatiques, circulant dans le mât (ou les écoutes filant sous les capotages des voiliers modernes), on utilise un messager. C’est un bout d’une section légèrement faible (garcette) et d’une longueur égale à deux fois la hauteur du mât, pour une drisse, que l’on raboute au fil à la drisse. En reprenant la drisse, on hisse le messager qui restera en place le temps de changer ou nettoyer la manœuvre en question. Pensez à marquer les manœuvres pour les identifier au remontage.
Démontez aussi les tauds et autres biminis dont les toiles sont très sensibles à la moisissure.
Checklist de vérification recommandé par North Sails :
1. Vérifiez les sanglages ou oeillets de tête, amure, écoute et ris, l’usure due au ragage et aux UV.
2. Vérifiez les points de couture à la main.
3. Vérifiez les ralingues et autres systèmes de fixation du guindant.
4. Vérifiez l’usure des voiles au niveau des barres de flèches, haubans, chandeliers etc…
5. Vérifiez les nerfs de chute et de bordure (fixation, taquets).
6. Sur un génois enrouleur vérifiez la bande anti-UV (usure, solidité).
7. Vérifiez les goussets de lattes (usure, coutures, qualité du velcro).
8. Vérifiez le corps de la voile (tissu, jonctions, collage des numéros de voiles et bandes de visualisation du creux, état des fenêtres, renforts, pennons).
9. Retourner la voile et reprenez les points ci-dessus.
10. Vérifiez les accessoires liés aux voiles : chaussette à spi, tauds, etc…
11. Vérifiez l’état des sacs, zip, sanglages, étiquettes…
Nettoyage des voiles et de la sellerie (tauds…) :
Les grand-voiles et génois sont en général réalisées en Dacron ou Tergal (c’est la même chose, du polyester, selon l’appellation Dupont de Nemours ou Rhone Poulenc). Pour les nettoyer, il faut les mouiller et les frotter en douceur au chiffon microfibre humide ou à l’éponge.
Plusieurs méthodes pour les mouiller :
Le trempage
Pour tremper une voile de 60 m2, il vaut mieux avoir un contenant assez important.
Certains utilisent leur annexe, je préfère le bac roulant, encore faut-il pouvoir
en disposer.
Prendre garde à ne pas écraser les plis dans la voile pour ne pas y imprimer de plis profonds.
Roulez-la si possible.
En présence de tâches, il est possible de dissoudre un produit nettoyant spécifique, ou d’utiliser une lessive type Saint-marc dans le bac puis de laisser tremper.
Le rinçage au jet
D’autres posent la voile au sol et la passent au jet ou au nettoyeur haute pression à la pression la plus basse possible pour la nettoyer ensuite à l’éponge ou au gant microfibre.
Ici aussi un nettoyant spécifique ou une lessive à base de savon feront l’affaire à condition de ne pas gratter pour ne pas endommager les résines imprégnant certains tissus (Pentex/Mylar).
N’utilisez jamais de javel, particulièrement fatale pour les voiles nylon (spis) ou Kevlar.
Le séchage
C’est la phase la plus importante du nettoyage des voiles. Un séchage négligé et c’est la garantie de voir apparaître des moisissures sur vos voiles.
Les voileries sèchent les voiles en les gréant sous hangar. C’est difficile à faire au port !
On peut les sécher à plat en les retournant ou les hisser par (tout) petit temps en les laissant (légèrement) faseyer.
Le nettoyage des manoeuvres
Il s’agit essentiellement de les dessaler.
Vous disposez d’une baignoire ? Parfait, laissez tremper les bouts dans l’eau douce et faite sécher à l’air. Une poubelle de maison individuelle propre fera aussi l’affaire.
Ici encore, tout dépend des infrastructures à terre.
Soit on stocke les voiles, roulées ou pliées, en sac ou non, chez soi ou au chantier, au sec. Si vous pliez, évitez de plier sur des plis anciens. Une voile ancienne sera plus durable avec davantage de petits plis qu’avec des plis extrêmement marqués.
Soit on les stocke dans le bateau, au sol. Ce n’est pas la solution idéale car les taux d’humidité dans les voiliers hivernant sous la pluie dépassent allègrement les 80 %.
Parfait pour terminer avec quelque chose de très facile, l’hivernage de l’enrouleur du génois.
Les enrouleurs modernes sont construits avec des paliers et roulements étanches, sans entretien.
L’unique opération à réaliser deux fois par an (préconisation Facnor) consiste à effectuer un abondant rinçage à l’eau douce, une fois la voile déposée.
L’idéal est de le réaliser sur la chaise de mât, un tuyau en main, afin de pouvoir rincer le manchon le plus haut possible.
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