1 Novembre 2017
Images : CNES
Le « China-France Oceanography Satellite » (CFOSAT) est le tout premier satellite franco-chinois. Il devrait permettre aux scientifiques d'améliorer les prévisions météorologiques marines.
« Concrètement, il va servir à mieux prévoir les fortes tempêtes, les cyclones ou encore les vagues pour tout ce qui est loisirs côtiers », explique à l'AFP Danièle Hauser, responsable scientifique du projet en France.
Il s'agit également d'un nouvel atout pour les climatologues, qui leur permettra de mieux comprendre les différentes interactions entre l'atmosphère et les océans.
« On peut penser que si on prédit mieux les changements de climat, on saura mieux les prévenir », souligne Patrick Castillan, chef du projet au Centre national d'études spatiales (CNES), l'agence spatiale française et principale agence spatiale de l'Union Européenne.
Réalisé par le CNES et le CNSA (China National Space Administration), ce satellite d'un genre nouveau embarquera deux radars : le SWIM français, qui sera en charge de mesurer la longueur d'onde et la direction des vagues, et le SCAT chinois, qui mesurera la direction et la force des vents.
Ce projet avait été dans un premier temps proposé aux agences spatiales française et européenne. C'est le rapprochement franco-chinois à l’œuvre depuis près d'une décennie qui a fait pencher la balance du côté de la Chine.
« Il y a une partie politique, clairement », reconnaît Danièle Hauser. « Et il y a aussi une partie opportunité, car la France et la Chine étaient toutes les deux intéressées par une mission d'océanographie. »
Pour Wang Lili, chef de projet en Chine : « Nous nous sommes associés à la France parce que nous étions certains du soutien des deux Etats, mais aussi en raison de l'expertise française en matière de sonde d'analyse des vagues. »
Le CFOSAT sera placé en orbite autour de la Terre à partir du deuxième semestre 2018 grâce à la fusée chinoise « Longue Marche », pour une durée de vie de trois ans.